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BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 21 au 27 octobre ?

Date de publication : 28/10/2024
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conscrits birmans

 

Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

 

Politique, Diplomatie

 

Min Aung Hlaing a décrit l’Inde comme “un bon ami et voisin” lors de son discours, le 24 octobre à Naypyitaw, pour célébrer le 60e anniversaire de la coopération technique et économique entre les deux pays. Le chef de la junte a remercié le gouvernement indien pour son aide humanitaire et ses secours aux victimes des inondations causées par le typhon Yagi. Malgré le coup d’État, la plus grande démocratie du monde a maintenu des relations diplomatiques avec le régime, devenant l’un de ses principaux fournisseurs d’armes tout en encourageant la coopération militaire et de défense.

 

Une explosion a endommagé le consulat chinois à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie, la semaine dernière. Le 21 octobre, la Chine a fermement condamné cette attaque, exhortant le gouvernement birman à mener une enquête approfondie et à punir les responsables. Pékin a également demandé aux autorités birmanes de renforcer la sécurité des installations et du personnel chinois dans le pays. Le consulat général chinois à Mandalay a mis en garde les citoyens, entreprises et institutions chinoises contre les risques liés à la situation sécuritaire locale, les incitant à faire preuve de vigilance et à prendre des précautions. Les circonstances exactes de l’explosion demeurent floues : le régime birman accuse des terroristes d’être responsables de l’incident, tandis que certains médias locaux rapportent qu’une grenade a été lancée sur le consulat.

 

Le régime militaire birman a arrêté Nay Soe Maung, gendre de l’ancien dictateur Than Shwe, accusé de “porter atteinte à la paix et à la stabilité de l’État” en raison de ses publications sur les réseaux sociaux. Cette arrestation illustre les luttes de pouvoir internes au sein de l’élite militaire birmane. Alors que l’ancien régime cherche à maintenir une certaine influence, la junte actuelle, dirigée par Min Aung Hlaing, ne tolère aucune dissidence et renforce son contrôle sur le pays. Cet épisode souligne la fragilité des équilibres politiques en Birmanie et la détermination du régime à réprimer toute opposition. En s’attaquant à des figures emblématiques de l’ancien pouvoir, la junte envoie un message clair : quiconque critique ses actions s’expose à de sévères représailles.

 

Le 23 octobre 2024, U Lwin Oo, vice-ministre des Affaires étrangères de la Birmanie, a rencontré Mme Shoko Yasuda, directrice de la division de la réponse humanitaire du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), au ministère des Affaires étrangères à Nay Pyi Taw. Lors de cette réunion, ils ont abordé les questions liées à la coopération actuelle entre la Birmanie et le FNUAP, ainsi que le futur programme du FNUAP dans le pays.

 

Économie

 

La Banque centrale birmane finalise actuellement les tests du système de paiement numérique « MyanmarPay », dont le lancement est prévu pour décembre 2024. Ce projet, en préparation depuis 2021, vise à faciliter les paiements par QR code tant au niveau national qu’international. Opéré par PayPlus Co Ltd et soutenu techniquement par Andaman Capital Partners, MyanmarPay permettra des transactions entre banques, fournisseurs de services financiers mobiles et commerçants. Les simulations ont été en cours pendant 9 mois avec des opérateurs de services mobiles tels que KBZPay, AYAPay, OK $ et Wave Money.

 

La fermeture des frontières entre la Chine et la Birmanie, décidée par Pékin en réponse à l’intensification des conflits entre la junte militaire et les groupes armés ethniques comme la KIA, a des répercussions majeures sur l’économie birmane. Ce blocus a paralysé le commerce bilatéral, aggravant la dépendance de la Birmanie vis-à-vis des importations chinoises et entraînant une grave pénurie de biens essentiels, qui se traduit par une inflation galopante. Les groupes armés ethniques, désormais en contrôle de plusieurs postes frontaliers, voient également leur capacité à commercer avec la Chine considérablement réduite. Cette situation fragilise encore davantage une économie déjà affaiblie par les troubles politiques et les sanctions internationales. Les conséquences humanitaires de cette crise pourraient s’avérer significatives, notamment pour les populations déplacées par les conflits.

 

La coopérative Green Gold, située dans le sud de l’État Shan, a exporté 68,16 tonnes de grains de café vers la Belgique en octobre 2024. Cette coopérative, qui regroupe des producteurs des cantons de Loilem et Hopong, a totalisé 102,24 tonnes de café livrées sur les marchés internationaux depuis le début de l’exercice financier le 1er avril. Le café du Birmanie est principalement cultivé à PyinOoLwin, dans la région de Mandalay, ainsi que dans l’État Shan, et s’étend également aux États de Kayin et Chin. Le pays compte 50 000 acres de plantations de café, dont environ 38 000 acres d’arabica et 12 000 acres de robusta. La production annuelle de café est estimée à plus de 9 000 tonnes.

 

Le taux de change du dollar américain a enregistré une hausse significative, passant de 4 650 kyats le 24 octobre à 4 800 kyats le 25 octobre, suite à des restrictions imposées par les autorités chinoises sur le commerce le long de la frontière sino-birmane dans les États Shan et Kachin. L’Association des entrepreneurs aurifères de la région de Rangoun a exprimé des inquiétudes face aux rumeurs de hausse des prix de l’or, liées à la pénurie de dollars résultant de la fermeture des frontières. L’association a mis en garde contre une manipulation des prix du dollar, faisant grimper le taux à 4 750 kyats et entraînant une augmentation des prix de l’or.

 

Répression/Conflit

 

Le régime militaire birman a intensifié ses attaques aériennes sur les zones contrôlées par l’Armée d’Alliance démocratique nationale de la Birmanie (MNDAA) dans le nord de l’État Shan. Ces frappes, réalisées sans combats terrestres significatifs, révèlent la détermination du régime à rétablir son contrôle sur ces territoires et à affaiblir les forces de résistance.

 

L’Organisation pour l’indépendance Kachin (KIO) a lancé cette semaine un appel à l’unité contre le régime militaire birman. Lors de la célébration de son 64e anniversaire, le président de la KIO, N’Ban La, a exhorté tous les Kachins capables de combattre à rejoindre la révolution. Depuis le coup d’État de 2021, la KIO a soutenu activement les forces de résistance et a remporté plusieurs victoires militaires significatives. Elle appelle également les milices alliées à la junte à se rallier à sa lutte. La KIO demeure déterminée à établir une fédération démocratique en Birmanie.

 

Les affrontements entre le régime birman et l’Armée nationale de libération Ta’ang (TNLA) dans le nord de l’État Shan ont provoqué un déplacement massif de la population civile. Les habitants de la région de Nawnghkio fuient leurs foyers pour échapper aux combats et aux bombardements. Les points de contrôle établis par le régime entravent l’accès des déplacés à des zones plus sûres, les laissant souvent bloqués et dans le besoin. De plus, les combats ont perturbé les routes principales, isolant les communautés et entraînant une augmentation des prix des denrées alimentaires et du carburant.

 

L’Armée d’indépendance Kachin (KIA) a renforcé sa position dans le nord de l’État Shan, en s’emparant de villes frontalières stratégiques telles que Pangwa et Kanpiketi. Ces victoires militaires ont perturbé les routes commerciales avec la Chine. La capacité d’adaptation de la KIA et son soutien populaire lui ont permis d’atteindre ces succès. Cependant, ces avancées militaires entraînent des conséquences humanitaires graves pour la population civile, notamment des pénuries de biens essentiels et une détérioration des conditions de vie. La fermeture des frontières par la Chine, en réponse aux actions de la KIA, risque d’aggraver encore davantage la situation économique et humanitaire dans la région.

 

Société

 

Deux réfugiés rohingyas auraient perdu la vie, et 11 autres ont été hospitalisés en Indonésie, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ils faisaient partie des 150 Rohingyas bloqués depuis une semaine sur un bateau au large des côtes d’Aceh. La police indonésienne a arrêté trois personnes soupçonnées de trafic de réfugiés. Mitra Salima Suryono, porte-parole du HCR, a affirmé que la sécurité des Rohingyas à bord est la priorité. Le bateau, ayant quitté Cox’s Bazar, au Bangladesh, durant la deuxième semaine d’octobre, avait atteint les îles Andaman avant de se diriger vers Aceh. En 2023, plus de 2 300 Rohingyas sont arrivés par bateau en Indonésie, tandis qu’au moins 348 ont perdu la vie en mer en 2022.

 

Le régime birman a annoncé avoir recruté au moins 21 000 conscrits depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la conscription militaire le 10 février, selon le groupe de recherche Burma Affairs & Conflict Study (BACS). Depuis avril, six groupes de jeunes âgés de 18 à 35 ans ont été enrôlés dans l’armée, et ces conscrits ont suivi une formation dans 23 écoles militaires. Un responsable du BACS a déclaré que le régime avait dépassé son objectif de 20 000 recrues et envoyait maintenant les nouveaux diplômés sur le front, souvent contre leur gré. Lin Chet Aung, un capitaine ayant fait défection pour rejoindre le Mouvement de désobéissance civile, a précisé que la majorité des conscrits provenait de la région d’Ayeyarwady. Le porte-parole du régime, Zaw Min Tun, a ajouté que l’objectif annuel de recrutement s’élevait à 50 000 hommes, avec une cible de 5 000 recrues par semaine.

 

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