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BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 7 au 13 avril ?

Date de publication : 14/04/2025
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église bombardée en Birmanie

 

Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

 

Séisme

 

La Commission électorale de l’Union (UEC) a confirmé son intention de tenir les élections en décembre et janvier prochains, invitant les partis politiques à soumettre leurs candidatures avant le 9 mai afin de permettre leur enregistrement et le lancement des campagnes. Par ailleurs, l’UEC a désigné un vice-président, une décision visant à améliorer son fonctionnement. Min Aung Hlaing avait auparavant annoncé son projet de maintenir ces élections à la fin décembre et au début janvier.

 

Malgré le chaos et les destructions massives causées par le séisme du 28 mars à Naypyitaw, la capitale administrative, le régime militaire a ordonné à tous les ministères de reprendre leurs activités normales d’ici la fin du mois d’avril. Lors d’une réunion, le ministre de l’Intérieur a insisté sur la nécessité de rouvrir tous les bureaux du gouvernement. Le tremblement de terre a fait des centaines de victimes à Naypyitaw et a gravement endommagé des infrastructures essentielles, notamment les routes, les ponts, les logements du personnel, les hôpitaux et plusieurs bâtiments gouvernementaux. Le régime a reconnu que plus de 800 bureaux et 115 logements avaient été affectés, obligeant de nombreux employés à vivre sous des tentes mises à leur disposition.

 

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a fermement condamné la poursuite des opérations militaires de l’armée birmane, qui a lancé plus de 120 attaques, dont la plupart après l’annonce d’un cessez-le-feu, suite au séisme dévastateur du 28 mars, ayant fait plus de 3 600 victimes.

 

De nouvelles données officielles du régime militaire birman commencent à donner une idée de l’ampleur des destructions causées par le puissant séisme du 28 mars, qui a frappé le centre du pays. Selon ces chiffres, le tremblement de terre a ravagé ou endommagé un grand nombre de bâtiments dans plusieurs régions, dont l’État Shan. Les pertes incluent 48 834 habitations, 5 275 pagodes et stupas, 3 094 monastères et couvents, 2 045 écoles, 167 établissements de santé, 2 171 bureaux administratifs, 198 barrages et 148 ponts. L’autoroute et la voie ferrée reliant Rangoun, Naypyitaw et Mandalay ont également subi d’importants dégâts, affectant 148 sections. Cependant, ces statistiques ne couvrent que les zones sous contrôle du régime, omettant les territoires tenus par les rebelles. Des témoignages locaux, notamment en région de Sagaing, laissent entendre que l’ampleur des destructions et le nombre de victimes pourraient être bien plus élevés. D’autres bilans, comme celui du Gouvernement d’unité nationale, font état de destructions plus étendues. De son côté, l’ONU estime que près de 17 millions de personnes dans 60 municipalités ont été affectées par le séisme, suggérant que les chiffres officiels pourraient sous-estimer l’ampleur réelle des conséquences.

Le régime birman a demandé officiellement, le 7 avril, que le tremblement de terre de magnitude 7,7 du 28 mars, initialement désigné « séisme de Sagaing », soit désormais appelé « séisme de Mandalay ». Bien que ce changement soit justifié par le porte-parole du régime pour « éviter toute ambiguïté » avec des séismes précédents, des observateurs estiment que la décision repose sur des superstitions liées à la prononciation du nom « Sagaing ». En birman, ce dernier évoque des connotations militaires et déstabilisantes pour la junte, notamment en raison de la résistance anti-régime présente dans cette région. La préférence pour cette nouvelle appellation a suscité des interrogations, certains la jugeant absurde face à la gestion des conséquences du séisme, qui a déjà fait plus de 3 600 victimes.

 

Politique, Diplomatie

 

Deux semaines après le séisme dévastateur qui a frappé l’État Shan Sud, Min Aung Hlaing s’est rendu sur place pour évaluer les dégâts. Lors de sa rencontre avec les habitants, il a souligné les fonds nécessaires à la reconstruction, sans mentionner d’aide pour restaurer les entreprises et les moyens de subsistance détruits. Il a plutôt incité les locaux à se tourner vers la culture de légumes pour l’exportation. Le bilan du séisme est de 70 morts, des centaines de blessés et des milliers de maisons endommagées ou détruites. L’absence d’abris avant la mousson a provoqué un mécontentement général. Parallèlement, la visite de la femme de Min Aung Hlaing, Kyu Kyu Hla, au monastère, où elle a inauguré un bâtiment tout en portant un sac Louis Vuitton, a suscité des critiques acerbes, notamment après la diffusion de photos la montrant consolant les victimes.

 

Malgré l’appel du Premier ministre indien Narendra Modi pour un cessez-le-feu permanent en Birmanie après le séisme dévastateur du 28 mars, le régime militaire continue ses offensives contre les forces rebelles. Depuis cet appel, au moins neuf attaques, comprenant frappes aériennes et bombardements, ont été rapportées dans plusieurs régions du pays. Lors du sommet BIMSTEC à Bangkok, Modi avait exhorté Min Aung Hlaing à instaurer une paix durable et à organiser des élections crédibles, tout en offrant une aide humanitaire accrue. Toutefois, dès le jour même de cet appel, des attaques ont été signalées dans les États Rakhine et Shan, ainsi que dans les régions de Mandalay, Sagaing et Bago. Le régime a violé son propre cessez-le-feu, lancé pour faciliter les secours, en bombardant des zones contrôlées par des groupes d’opposition. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme enquête actuellement sur 53 attaques signalées depuis le séisme, dont 16 après la déclaration de cessez-le-feu. Le Gouvernement d’unité nationale (GUN) dénonce ces violations graves et appelle la communauté internationale à passer par des organisations de la société civile pour fournir l’aide.

 

Économie

 

Le 9 avril 2025, un protocole d’entente a été signé entre Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE) et PTTEP International Ltd, une filiale de la compagnie pétrolière thaïlandaise PTT. Cet accord vise à augmenter la production du champ gazier offshore de Yadana, exploité par PTTEP depuis le retrait de TotalEnergies en 2022. Actuellement, 80 % de la production de Yadana est exportée vers la Chine et la Thaïlande. Pour cette dernière, qui importe 40 % de son gaz, l’approvisionnement en provenance de Birmanie est crucial, notamment face à la baisse de la production, estimée à -32 % entre l’année budgétaire 2018/2019 et les prévisions de 2024/2025. Les revenus d’exportation du gaz sont également essentiels pour les finances de la Birmanie.

 

Suite au séisme dévastateur du 28 mars, Min Aung Hlaing, a ordonné la reconstruction de Naypyitaw, la capitale administrative du pays, gravement touchée par les secousses. Parmi les entreprises impliquées dans les travaux figurent celles appartenant à son fils, Aung Pyae Sone, notamment Sky One Construction Co. Ltd, une société sanctionnée par le Royaume-Uni. Min Aung Hlaing a exprimé sa colère face aux dégâts, notamment au complexe parlementaire, mettant en cause la qualité des constructions réalisées par des conglomérats proches du régime. Les travaux de reconstruction se concentreront sur les structures militaires endommagées, sous le prétexte de « génie général », mais les modalités exactes des accords restent floues. Bien que des promesses d’aide humanitaire de plus de 170 millions de dollars, dont une part importante de la Chine, soient sur la table, la question du financement reste incertaine dans un contexte économique déjà tendu.

 

Société/Répression/Conflit

 

L’armée birmane a intensifié ses frappes aériennes contre des civils et des cibles de résistance dans la région de Sagaing et l’État Chin, faisant état de plus de 30 morts le 9 avril. À Kawlin, deux bombes de 227 kg ont détruit une école, tuant trois personnes, dont un enfant. À Wuntho, des frappes ont visé un marché et un cybercafé près d’un hôpital, faisant de nombreuses victimes, y compris des enfants, avant que les avions ne reviennent pour attaquer les opérations de secours. Les pertes dans ces frappes à Sagaing dépasseraient les 20 morts et une cinquantaine de blessés. Dans l’État Chin, un raid aérien sur le village de Pwi a tué six villageois, dont un pasteur et un bébé, et détruit dix bâtiments, dont une église. Une autre frappe à Saizang a coûté la vie à une famille de six personnes et détruit plusieurs bâtiments. Ces attaques font suite à la prise de contrôle de plusieurs villes par des groupes de résistance dans ces deux régions.

 

Le séisme du 28 mars a frappé durement le centre de la Birmanie, particulièrement les zones sous contrôle du régime, telles que Sagaing, Tada-U, Mandalay, Naypyitaw et Taungoo, sur une zone de 350 km le long de la faille de Sagaing. Cette région, abritant de nombreuses bases militaires, notamment à Naypyitaw, a subi des dégâts importants. Malgré la présence d’installations stratégiques, aucune image des bâtiments militaires endommagés n’a été diffusée, bien que des médias indépendants rapportent des destructions. Des milliers de bâtiments gouvernementaux, dont des bureaux et logements à Naypyitaw, ont été touchés, causant des pertes humaines parmi les employés et leurs familles. Des informations font état de dommages au centre de commandement souterrain sous le quartier général de Naypyitaw, ainsi qu’au quartier général du Commandement central à Mandalay. Les pertes militaires incluent des blessés, des destructions de bases aériennes et des perturbations dans les usines d’armement, ce qui pourrait aggraver la crise budgétaire du régime militaire.

 

Le ministère des Droits de l’Homme du Gouvernement d’unité nationale (NUG) a rapporté que le régime birman a mené 92 attaques d’artillerie et frappes aériennes entre le 28 mars et le 8 avril, faisant 72 morts et 91 blessés. Les régions de Sagaing et de Mandalay, déjà dévastées par un séisme de magnitude 7,7, ont été les plus ciblées, avec 18 bombardements et frappes aériennes dans chacune d’elles.

 

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