Nous reproduisons ici un communiqué du ministère des Affaires étrangères français.
La France condamne dans les termes les plus fermes la nouvelle peine de prison infligée ce jour à la Conseillère pour l’État, Aung San Suu Kyi, et l’instrumentalisation de la justice par l’armée birmane à des fins politiques et partisanes. Cette nouvelle condamnation porte une fois encore atteinte à l’État de droit et manifeste la volonté de ceux qui se sont emparés du pouvoir par la force en février 2021 de discréditer Aung San Suu Kyi et d’écarter durablement de la vie politique une dirigeante civile légitimement élue. La France rappelle son attachement à l’établissement d’un dialogue politique incluant l’opposition démocratique, dont la Ligue Nationale pour la Démocratie et ses dirigeants historiques.
La France réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des personnes arbitrairement détenues, y compris la Conseillère pour l’Etat Aung San Suu Kyi et le Président de la République Win Myint et à la cessation des violences perpétrées par les forces de sécurité birmanes. Elle maintient son soutien à l’action de l’ASEAN et de son envoyé spécial, ainsi qu’aux efforts de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies et rappelle que l’établissement d’un dialogue politique est une condition indispensable à toute solution de sortie de crise.