La junte militaire birmane n’en finit pas de faire payer à Aung San Suu Kyi son combat pour la démocratie et ses années passées à la tête du pays. Déjà condamnée à la prison, l’ex dirigeante du pays a écopé vendredi 2 septembre d’une peine supplémentaire de 3 ans de détention pour fraude électorale lors du scrutin de 2020 que son parti a largement remporté, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Elle « a été condamnée à 3 ans de détention assortis de travaux forcés ».
Inculpée d’une multitude d’infractions par la junte au pouvoir depuis le coup d’État de février 2021, elle risque des décennies de prison à l’issue de son procès fleuve, dénoncée comme politique par la communauté internationale. Elle a déjà été condamnée à 17 ans de prison, notamment pour plusieurs faits de corruption.
Aung San Suu Kyi a été placée à l’isolement dans une prison de Naypyidaw, la capitale de la Birmanie, fin juin. Son procès, qui a débuté il y a un plus d’un an, se poursuit dans l’enceinte du centre pénitentiaire. Ce dernier se tient à huis clos.