Le procès à huis clos d’Aung San Suu Kyi, dirigeante du gouvernement élu de Birmanie, tient une seconde audience ce lundi 1er mars. Il avait commencé en secret le 18 février. Aung San Suu Kyi et son co-accusé Win Myint apparaitront à nouveau par vidéo. L’avocat de la défense a affirmé être tenu à l’écart du dossier. Lors de la première audience, il n’avait pas pu pénétrer dans le tribunal.
Aung San Suu Kyi est accusée par les militaires birmans de violer les restrictions à l’importation après que des talkies-walkies et d’autres équipements étrangers aient été trouvés dans l’enceinte de sa villa. Elle a également été accusée d’avoir enfreint une loi sur la gestion des catastrophes naturelles en interagissant avec une foule pendant la pandémie de coronavirus, une accusation qui n’avait pas été divulguée publiquement auparavant.
Pas vue en public depuis le 1er février
Win Myint, chef de l’État entre 2018 et 2021, est accusé d’avoir enfreint les restrictions en matière de catastrophes naturelles. Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix qui a dirigé l’opposition démocratique birmane pendant des décennies, n’a pas été vue en public depuis que les soldats sont descendus sur sa villa aux petites heures du matin le 1er février, mais son visage souriant est omniprésent sur les affiches et les panneaux que portent les manifestants lors de leurs rassemblements quotidiens.
Tribunal de Naypyitaw
Le procès se tient dans un tribunal de Naypyitaw, la capitale.
L’avocat de Suu Kyi, Khin Maung Zaw a été informé de la session du procès du 1er mars. La comparution pourrait durer de six mois à un an.
Win Myint, qui a été avocat à la Haute Cour avant de devenir président, se défendra lui-même.
Suu Kyi a été accusée d’avoir violé les règlements d’importation alors que les talkies-walkies incriminés étaient ceux son équipe de sécurité, qui lui a été assignée par le ministère de l’intérieur contrôlé par l’armée.
“Daw Aung San Suu Kyi et le président sont détenus dans des endroits sûrs, et leur condition est bonne”, a déclaré le général de brigade Zaw Min Tun, qui est apparu en civil lors de sa première rencontre avec les médias.