Les nationalistes soutenus par le régime birman ont organisé lundi 20 novembre leur première manifestation contre le gouvernement chinois devant l’hôtel de ville de Rangoun et l’ambassade de Chine à Rangoun, dimanche, accusant la Chine de soutenir une alliance ethnique qui a infligé de lourdes défaites aux troupes du régime dans le nord de l’État de Shan.
Des membres de l’Union des moines patriotes (Rangoun) et de l’Organisation nationaliste du Myanmar ont pris part à la manifestation devant l’hôtel de ville, accusant Pékin de détruire la Birmanie en vendant des armes aux organisations armées ethniques basées près de la frontière dans le nord de la Birmanie et aux groupes de la Force de défense du peuple (PDF).
Le régime a perdu plusieurs villes et plus de 150 positions dans le nord de l’État Shan au profit de l’Alliance de la fraternité, composée de l’Armée de l’alliance démocratique nationale du Myanmar, de l’Armée de libération nationale Ta’ang et de l’Armée Arakan, au cours des trois dernières semaines, depuis que l’alliance ethnique a lancé l’opération 1027 le 27 octobre.
Les agences de presse pro-junte ont pointé du doigt la Chine pour les défaites de la junte, affirmant que Pékin soutenait l’Alliance de la fraternité.
La manifestation de dimanche était très inhabituelle, car c’était la première fois que la Chine était nommée ouvertement dans une manifestation publique.
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