A la frontière entre Birmanie et Thaïlande, la pression est toujours plus forte sur les migrants désireux de venir travailler dans le Royaume. Des rafles ont eu lieu cette semaine à Mae Sot. A quelques mois des législatives, la junte militaire thaïlandaise jour la carte de la fermeté.
Mercredi 31 octobre, 321 immigrés en situation illégale ont été arrêtés dans le cadre d’une opération conduite par les forces de police du Royaume dans le district de Mae Sot (province de Tak), le long de la frontière thaïe-birmane.
Selon un fonctionnaire de la province de Tak, la majorité des personnes interpellées sont originaires du Myanmar (Birmanie).
Selon les médias thaïlandais, ce mouvement d’arrestations a été conduit avec le concours de plusieurs agences de sécurité nationale, notamment les unités de lutte anti-stupéfiants, la police des frontières et la police touristique.
Il y aurait environ trois millions de travailleurs birmans en Thaïlande et les organisations de défense de leurs droits évoquent le chiffre d’un million de sans papiers.
Il s’agissait du 22e raid conduit dans le cadre d’une opération nationale baptisée X-RAY Outlaw Foreigner, qui cible les activités criminelles opérées par des étrangers sur le sol thaïlandais (en particulier liées au trafic de stupéfiants).
La junte militaire a plusieurs fois promis d’accroitre les expulsions d’étrangers en situation irrégulière. Les européens en «overstay», demeurés en Thaïlande après l’expiration de leur visa, sont aussi visés.
Depuis le lancement de l’opération X-Ray, plus de 2000 personnes ont été interpelées dans tout le Royaume (Bangkok, Phuket, Kanchanaburi), rapporte le Bangkok Post.
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Thibaud Mougin
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