La diplomate suisse, ancienne ambassadeur de son pays en Thaïlande, va bientôt revenir dans le royaume pour discuter de la Birmanie, où la répression menée par les militaires se poursuit depuis le coup d’État du 1er février 2021. Christine Schraner Burgener est, depuis le 16 avril 2016, l’envoyée spéciale de l’ONU pour ce pays après avoir été en poste à Berlin. Son mari a été ambassadeur de Suisse en Birmanie lorsqu’elle se trouvait en Thaïlande.
L’objectif de cette diplomate helvète est de sonder les possibilités d’une médiation de l’ASEAN et d’une intervention des pays voisins de la Birmanie afin d’identifier une possible solution politique.
Christine Schraner Burgener est attendue dans les prochains jours en Thaïlande. Elle devrait ensuite se rendre en Chine, alliée traditionnelle de l’armée birmane. Le bilan de la répression a franchi vendredi 9 avril le seuil des 600 morts. La visite de la diplomate helvète vise à tester les possibilités d’intervention régionale. Des discussions sont en cours pour une visite dans d’autres pays membres de l’Asean et des États de la région.
Siège des Nations Unies
Selon le siège des Nations Unies à New York, l’émissaire de l’ONU réclame depuis le 1er février une rencontre avec les généraux au pouvoir mais elle n’a pas reçu l’autorisation de se rendre en Birmanie. Avec le soutien du Conseil de sécurité, elle souhaite aussi rencontrer des dirigeants civils détenus, incluant le président Win Myint et Aung San Suu Kyi.
Reprendre le dialogue
“Elle est évidemment prête à reprendre le dialogue avec les militaires pour contribuer à un retour de la Birmanie sur le chemin démocratique, de la paix et de la stabilité”, a déclaré jeudi le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Christine Schraner Burgener avait inauguré, lors de son séjour en Thaïlande au début des années 2000 une ambassade «conjointe». Occupant le même bureau au sein de l’Ambassade suisse à Bangkok, la diplomate s’occupait de la Thaïlande tandis que son mari était accrédité en Birmanie et au Cambodge.