Les élections du 8 novembre en Birmanie seront un test de la popularité de la dirigeante de facto Aung San Suu Kyi, et un référendum sur ses réalisations, dans un contexte de crise économique et de santé publique provoquée par la COVID-19. Un changement de gouvernement est peu probable, mais les résultats risquent d’exacerber les griefs des minorités et le conflit armé. L’organisation Crisis Group vient de publier un rapport très complet.
Le système électoral birman, explique Crisis Group, concentre le pouvoir politique entre les mains des militaires et de la majorité birmane, même dans les régions où les minorités ethniques sont plus nombreuses. L’histoire de la domination des minorités par les birmans est l’un des principaux moteurs des conflits armés en Birmanie. Les élections semblent destinées à enraciner cette dynamique plutôt qu’à l’atténuer.
Que faut-il faire ? Des efforts à long terme sont nécessaires pour réformer le système électoral afin d’obtenir des résultats plus équitables et pour modifier la constitution afin de mettre fin au rôle politique des militaires. Les récentes tentatives dans ces deux domaines ont échoué. En attendant, le futur gouvernement devrait utiliser ses pouvoirs exécutifs pour nommer les dirigeants des partis ethniques à la tête des administrations locales dans les zones de minorités.
Retrouvez ici le rapport intégral de Crisis Group.
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