Voici les dernières nouvelles en provenance de Birmanie dimanche 9 janvier. La répression est toujours à l’ordre du jour.
Nous publions ici les derniers chiffres et évènements selon l’Association d’aide aux prisonniers politiques (AAPP) et et Radio Free Asia (RFA).
Au 8 janvier, 1 447 personnes sont désormais confirmées tuées par ce coup d’État de la junte. C’est le nombre vérifié par l’AAPP, le nombre réel de décès est probablement beaucoup plus élevé.
8 468 personnes sont actuellement en détention. 534 personnes ont été condamnées, dont 39 à mort (dont 2 mineurs). 1 966 personnes échappent aux mandats d’arrêt. 118 ont été condamnées par contumace, dont 39 condamnées à mort par contumace. Au total 78 condamnés à mort.
Au total, 255 mineurs, âgés de neuf mois à 18 ans, ont été détenus par la junte depuis février, a indiqué l’AAPP. Parmi eux, 62 ont été libérés tandis que 191 sont toujours en prison.
Le 7 janvier vers 10 heures du matin, des villageois vivant à Kin Shae, dans la commune de Thayetchoung, dans la région de Tanintharyi, se sont enfuis lorsque la branche armée de la junte a ouvert le feu et est entrée dans le village. Khant Zin Htwe, 14 ans, Ye Zaw Htike, 17 ans, et Aung Thet Phyo, ont été abattus alors qu’ils travaillaient comme maçons. De nombreux autres habitants ont été blessés dans la fusillade.
Le 6 janvier, Pyae Phyo Aung, reporter à VOM News Media, a été condamné à deux ans d’emprisonnement par le tribunal de la prison de Shwebo, en vertu de l’article 505(a) du Code pénal. Il a été arrêté le 11 octobre 2021.
Cherry Htet, 30 ans, garde du corps de la conseillère d’État déchue du Myanmar Aung San Suu Kyi, a été condamnée à trois ans de prison après avoir été accusée d’avoir enfreint les règles de la loi sur la discipline de la police pour avoir exprimé son soutien à Suu Kyi sur les réseaux sociaux. Elle a été transférée de Naypyidaw à la prison de Yamethin le 30 décembre. Son autre cas, concernant l’article 505 (a), est toujours sous investigation.
Depuis le coup d’État du 1er février, les forces de sécurité de la junte ont arrêté 649 membres de la NLD, dont la dirigeante Aung San Suu Kyi et l’ancien président Win Myint, a déclaré le parti dans un communiqué ce week-end. Alors que certains ont été libérés, au moins 489 sont toujours détenus dans des prisons à travers le pays.