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BIRMANIE – POLITIQUE: Les chars à Rangoun, prélude à une répression massive?

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 15/02/2021
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Les informations en provenance de Birmanie vont toutes dans le même sens: l’ombre de la répression militaire est tombée encore plus sur le pays dans la nuit du 14 au 15 février, poussant les ambassadeurs occidentaux à s’exprimer. Ou en sommes nous ce lundi 15 février ? Le prépositionnement des forces armées face aux manifestants se confirme partout, alors que les contestations ne faiblissent pas.

 

Les tirs des forces armées et de la police ont été confirmés cette nuit du 14 au 15 février à Myitkyina dans le nord du pays. Ils font craindre une répression imminente de grande ampleur du mouvement de protestation contre le coup d’État.

 

Des chars ont été aperçus à Rangoun, la capitale économique du pays. Des déploiements de soldats ont été constatés dans d’autres villes, d’après des images diffusées sur les réseaux sociaux. Cinq journalistes ont été interpellés à cette occasion, d’après un média local. La Birmanie connaît des «coupures d’internet» dans l’ensemble du pays, a aussi indiqué l’Ong de surveillance d’internet, NetBlocks.

 

Manifestations dominicales

 

Selon des informations du site Irrawady, dont nous vous recommandons la lecture, les Birmans sont descendus dimanche, pour le neuvième jour consécutif, par dizaines de milliers dans les rues. À Rangoun, ils se sont notamment réunis près de la célèbre pagode Shwedagon, pour réclamer la fin de la dictature et la libération de la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, tenue au secret depuis son arrestation.

 

Près de la gare centrale, des habitants ont bloqué une rue à l’aide de troncs d’arbres pour empêcher la police de pénétrer dans le quartier.

 

L’armée a de son côté diffusé une liste de sept militants parmi les plus renommés de Birmanie, qu’elle recherche activement pour avoir encouragé les manifestations. Quelque 400 personnes ont jusque là été arrêtées: des responsables politiques, des militants et des membres de la société civile, y compris des journalistes, des médecins et des étudiants.

 

Toujours selon le site Irrawady, Aung San Suu Kyi est toujours entre les mains de ses geôliers militaires. Inculpée pour avoir importé illégalement des talkie-walkies, elle est assignée à résidence à Naypyidaw, la capitale administrative.

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