L’armée au pouvoir en Birmanie a prolongé l’état d’urgence de six mois supplémentaires, ont rapporté vendredi 31 janvier les médias d’État, à la veille du quatrième anniversaire du coup d’État qui a plongé le pays dans le chaos après une décennie de démocratie fragile. Le régime militaire prévoit d’organiser des élections cette année, bien que les critiques les considèrent comme une manœuvre visant à assurer aux généraux un pouvoir par procuration.

Selon Myanmar Digital News, une chaîne publique, la prolongation de l’état d’urgence se justifie par la nécessité d’établir la stabilité et la paix afin de garantir des élections libres et équitables, ajoutant qu’il reste encore beaucoup à faire pour organiser ce scrutin. Aucune date n’a été annoncée, mais malgré les nombreux défis auxquels il est confronté, le régime militaire poursuit ses préparatifs, tout en luttant contre une rébellion armée née d’un soulèvement populaire réprimé dans le sang.

La situation humanitaire est désastreuse, avec environ trois millions de personnes déplacées par les combats, une insécurité alimentaire généralisée et un tiers de la population dépendant de l’aide humanitaire, selon les Nations Unies, dont l’envoyé spécial a appelé à un dialogue entre les parties afin de dépasser une logique de confrontation stérile.

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