La junte militaire birmane vient d’obtenir la condamnation de l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi à quatre ans de prison pour incitation aux troubles publics. La prix Nobel de la paix 1991 est poursuivie pour une multitude d’infractions. Elle a été jugée lors d’un procès à huis clos devant un tribunal spécial de Naypyidaw.
Les juges birmans appointés par la junte ont condamné lundi l’ex-cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi à quatre ans de prison pour incitation aux troubles publics et violation des règles sanitaires liées au Covid. La prix Nobel de la paix, renversée par l’armée en février, «a été condamnée à deux ans de prison en vertu de la section 505 (b) et à deux ans de prison en vertu de la loi sur les catastrophes naturelles». Elle reste poursuivie pour 12 chefs d’accusation, dont 6 pour corruption.
Aung San Suu Kyi, 76 ans, est en fait coupable d’avoir…remporté les élections législatives haut la main le 8 novembre 2020. Elle est assignée à résidence depuis son arrestation à l’aube du 1er février 2021. La junte avait ajouté des poursuites pour «fraude électorale». Si elle est reconnue coupable de tous les chefs d’accusation, elle pourrait être condamnée à une peine allant jusqu’à 116 ans d’emprisonnement.