La Russie a officiellement accueilli lundi Min Aung Hlaing, le chef de la junte birmane, pour son premier déplacement à l’étranger depuis que la justice argentine a émis, le 13 février, un mandat d’arrêt contre lui et 24 autres responsables, dont Daw Aung San Suu Kyi, pour des accusations de génocide contre les Rohingyas.

Il s’agit de sa quatrième visite en Russie et de sa deuxième rencontre avec Vladimir Poutine depuis le coup d’État militaire de 2021.

Un voyage sous le signe des affaires

Thein Tun Oo, directeur exécutif de l’Institut d’études stratégiques de Thayninga, estime que les questions économiques domineront la visite de Min Aung Hlaing, à la suite du récent accord conclu entre Moscou et Naypyidaw sur la zone économique spéciale (ZES) de Dawei.

Le 22 février, la Birmanie et la Russie ont signé un accord de coopération portant sur la construction d’un port, d’une raffinerie de pétrole et d’une centrale thermique au charbon dans cette zone stratégique, située dans la région de Tanintharyi.

Rencontre au sommet avec Poutine

Mardi, Min Aung Hlaing a rencontré au Kremlin Vladimir Poutine. Selon un communiqué officiel du bureau du président russe, les deux dirigeants ont discuté des relations bilatérales et envisagé de nouveaux accords, sans toutefois en dévoiler les détails.

La délégation birmane comprenait plusieurs ministres du régime et hauts responsables militaires. Selon les médias d’État, ils devraient rentrer à Naypyidaw le 10 mars.

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