Les forces d’opposition dans la guerre civile qui déchire la Birmanie depuis 2021 ont déclaré un cessez-le-feu alors que le pays s’efforce de sauver les survivants d’un tremblement de terre dévastateur dont on craint qu’il ait fait des milliers de morts.

Le gouvernement fantôme démocratique du pays a annoncé dimanche une pause unilatérale de deux semaines dans les combats qui l’opposent au régime militaire au pouvoir, en précisant que les « opérations de défense » en étaient exclues.

La Birmanie a été frappée vendredi 28 mars par un tremblement de terre de magnitude 7,7, qui a fait environ 1 700 morts et 3 400 blessés jusqu’à présent, selon la télévision d’État. Au moins 300 personnes sont toujours portées disparues.

Toutefois, le nombre de victimes pourrait s’élever à des milliers en raison de la proximité de zones habitées et de la vulnérabilité de nombreuses structures, craignent les autorités.

Le gouvernement d’unité nationale (NUG) a écrit sur X que la « suspension de toutes les opérations militaires offensives » doit avoir lieu dans les « zones touchées par le tremblement de terre et les districts connexes ».

Le régime militaire a poursuivi ses attaques contre les groupes rebelles peu après le tremblement de terre de vendredi, selon les médias. Dans une interview accordée à la BBC, le rapporteur spécial des Nations unies pour la Birmanie, Tom Andrews, a appelé la junte à mettre fin à toutes les opérations militaires.

Le NUG combat la junte depuis que celle-ci a pris le pouvoir par un coup d’État en 2021.

Avant le tremblement de terre de vendredi, quelque 3,5 millions de personnes avaient été contraintes de fuir leurs maisons lors des combats entre les groupes ethniques et l’armée depuis le coup d’État militaire.

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