Le tremblement de terre de magnitude 7,7 qui a frappé la Birmanie le 28 mars a causé la mort de plus de 1 640 personnes, alors que les premières aides étrangères commencent à affluer dans les zones sinistrées.
Selon un communiqué de la chaîne publique MRTV, publié le 29 mars à 17 heures (heure locale) sur Telegram, le bilan fait état de 1 644 morts, 3 408 blessés et 139 disparus, bien que la collecte des données soit toujours en cours. La ville de Mandalay et ses environs, situés à environ 17 kilomètres de l’épicentre, concentrent la majorité des victimes.
La chaîne a également précisé que 1 591 maisons, 670 monastères et 60 écoles avaient été endommagés dans la région de Mandalay.
L’état d’urgence et les difficultés d’assistance
Le régime militaire birman a décrété l’état d’urgence dans six régions, et le général Min Aung Hlaing, chef du gouvernement, s’est rendu à Mandalay le 29 mars. Lors d’une réunion avec les responsables régionaux, le général a donné l’ordre de lancer immédiatement des opérations de recherche et de sauvetage.
Cependant, les secours sont entravés par la fermeture des aéroports de Mandalay et de Naypyitaw, capitale du pays. Neuf personnes ont perdu la vie dans l’effondrement de la tour de contrôle de l’aéroport de Naypyitaw. Les autorités ont partagé des images d’un hôpital temporaire installé à l’aéroport de Mandalay.
Le manque d’électricité dans plusieurs villes, dont Mandalay et Rangoun, perturbe les opérations de secours, tout comme l’instabilité des réseaux de télécommunications et d’Internet. À Rangoun, l’approvisionnement en électricité sera limité à seulement quatre heures par jour à partir de samedi, et de longues files d’attente se forment devant les stations-service, où l’on craint une pénurie de carburant.
Aide internationale et soutien à la reconstruction
L’ambassade de Chine en Birmanie a annoncé qu’une équipe de 37 secouristes était arrivée à Rangoun pour se rendre ensuite à Naypyitaw, où les dégâts sont importants. De son côté, le coordinateur des secours d’urgence des Nations unies a alloué une première enveloppe de 5 millions de dollars pour les efforts de reconstruction. Selon Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU, « le tremblement de terre va aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique en Birmanie, où près de 20 millions de personnes ont besoin d’aide, dont plus de 3,5 millions de déplacés ».
Bien que les pays occidentaux aient largement suspendu leurs relations avec la Birmanie, la Commission européenne a annoncé une aide d’urgence initiale de 2,5 millions d’euros (2,3 millions de dollars). L’UE travaille également avec des partenaires humanitaires pour évaluer les besoins et mobiliser une aide supplémentaire.
Le président américain Donald Trump a également exprimé la volonté des États-Unis d’envoyer de l’aide humanitaire, bien qu’aucun détail n’ait été précisé.
Enfin, les ministres des affaires étrangères de l’ASEAN ont exprimé leur « profonde sympathie et leurs condoléances aux peuples de la Birmanie et de la Thaïlande » et ont assuré de leur « soutien aux efforts de secours et de redressement » suite à cette tragédie.
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