Le séisme de magnitude 7,7, suivi d’une réplique de magnitude 6,4, ont frappé la Birmanie vendredi 28 mars, provoquant des destructions massives dans plusieurs régions du pays, particulièrement dans le centre, autour de Sagaing, Mandalay et Naypyitaw. Selon Min Aung Hlaing, le leader du régime militaire, au moins 144 personnes ont perdu la vie et 732 autres ont été blessées à ce jour.
Le bilan humain reste provisoire, car les opérations de secours se poursuivent. À Naypyitaw, la capitale administrative, 96 personnes ont été tuées, tandis que 30 sont mortes à Mandalay et 18 à Sagaing. Les blessés sont nombreux, avec plus de 400 victimes recensées à Naypyitaw et 300 à Sagaing. Cependant, ces chiffres pourraient encore augmenter à mesure que les équipes de secours accèdent à des zones difficiles d’accès et poursuivent les évaluations.
Le séisme a causé d’importants dégâts dans plusieurs régions, dont les États de Magwe, Bago et Shan. De nombreux bâtiments se sont effondrés, y compris des hôpitaux, des hôtels, des appartements, et des infrastructures clés comme des ponts et des routes. Le gouvernement du régime militaire, pour l’instant, n’a pas lancé d’opérations de secours à grande échelle, malgré l’ampleur de la catastrophe.
Les zones les plus touchées appellent de toute urgence des équipes médicales et des secouristes. Les autorités ont lancé un appel rare à l’aide humanitaire internationale. Le gouvernement civil d’unité nationale, en exil, a également sollicité une aide humanitaire pour les victimes.
Le séisme a eu des répercussions tragiques sur les lieux de culte et les communautés locales. La mosquée Shwe Bhone Shan à Mandalay et la mosquée Kan Taw à Taungoo, dans la région de Bago, se sont effondrées pendant la prière du vendredi, tuant au moins 34 personnes. À Taungoo, six enfants ont perdu la vie lorsqu’un monastère bouddhiste servant de refuge a été partiellement détruit.
Le séisme a également frappé des installations militaires à Naypyitaw. Des quartiers généraux militaires et des bâtiments parlementaires se sont effondrés, causant de lourdes pertes humaines. La tour de contrôle de l’aéroport international de Naypyitaw s’est effondrée, tuant toute l’équipe du contrôle aérien, tandis qu’un médecin a confirmé qu’une vingtaine de personnes étaient décédées dans un grand hôpital de la capitale.
Dans la ville d’Aungban, à proximité de Kalaw, plusieurs personnes sont portées disparues après l’effondrement de l’hôtel Aungban. Le Mingun Tini Kyaung, un bâtiment de cinq étages dédié au Jubilé d’or, a également été gravement endommagé à Sagaing, piégeant plusieurs habitants sous les décombres.
Les équipes de secours rencontrent des difficultés considérables, notamment en raison de routes fermées, de lignes électriques tombées et de coupures de courant. À 19 heures, des recherches et des sauvetages étaient toujours en cours dans la région de Pyinmana, où le bilan des morts s’alourdissait de minute en minute. Les secouristes déplorent que de nombreuses vies aient été perdues à Naypyitaw simplement parce que l’accès aux zones sinistrées était trop difficile à atteindre à temps.
Les appels à l’aide internationale se multiplient alors que le pays, déjà en proie à des troubles internes, peine à gérer l’ampleur de cette catastrophe. La situation reste critique, avec de nombreuses personnes encore coincées sous les débris, et les secouristes sont contraints de travailler dans des conditions extrêmement difficiles.
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