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BIRMANIE – UNION EUROPÉENNE : Un an après le coup d’État, l’UE dénonce la dictature

Journaliste : Rédaction Date de publication : 01/02/2022
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Union européenne

 

Birmanie : Déclaration du Haut Représentant au nom de l’Union européenne

 

Il y a un an, le 1er février 2021, les autorités militaires birmanes ont renversé par la force le gouvernement civil, en violation flagrante de la volonté du peuple exprimée lors des élections générales du 8 novembre 2020. Cet acte a stoppé la transition démocratique du pays avec des conséquences désastreuses sur le plan humanitaire, social, sécuritaire, économique et des droits de l’homme. Depuis le début de la crise, l’UE se tient sans équivoque aux côtés du peuple birman, continuant à œuvrer pour un retour à la démocratie.

 

L’Union européenne est profondément préoccupée par l’escalade continue de la violence et l’évolution vers un conflit prolongé ayant des implications régionales. Depuis le coup d’État militaire, la situation s’est continuellement et gravement détériorée. Une grande partie de la population se trouve désormais dans une situation extrêmement précaire, subissant la pauvreté, les pénuries alimentaires, les déplacements et la violence. Plus de 1 500 personnes ont été tuées, plus de 8 600 sont actuellement en détention et 80 personnes ont été condamnées à mort. Il y a plus de 400 000 personnes nouvellement déplacées depuis la prise du pouvoir par les militaires. Ce chiffre s’ajoute à près d’un million de réfugiés birmans dans les pays voisins.

 

Condamnation sans nuances

 

L’Union européenne condamne avec la plus grande fermeté les graves violations des droits de l’homme qui se poursuivent, notamment la torture, les violences sexuelles et sexistes, la persécution persistante de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes, ainsi que les attaques menées par les forces armées birmanes contre la population civile, y compris les minorités ethniques et religieuses. Par conséquent, l’UE demande que les dirigeants responsables du coup d’État, ainsi que les auteurs de violences et de violations des droits de l’homme, aient à répondre pleinement de leurs actes. L’UE réitère également sa ferme demande de libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers détenus arbitrairement en relation avec le coup d’État et de retour au pouvoir des dirigeants démocratiquement élus.

 

En priorité, l’UE réitère ses appels à une cessation immédiate de toutes les hostilités et à la fin de l’usage disproportionné de la force et de l’état d’urgence. Les autorités militaires doivent assurer un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave à toutes les personnes déplacées et aux personnes dans le besoin, dans toutes les régions du pays. L’Union européenne continuera à fournir une assistance humanitaire, conformément aux principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance et réitère son appel au respect total et immédiat du droit humanitaire international.

 

L’Union européenne réaffirme qu’elle soutient fermement les efforts déployés par l’ASEAN pour trouver une solution pacifique à la crise et souligne la nécessité pour la Birmanie de mettre en œuvre rapidement et fidèlement le consensus en cinq points de l’ASEAN du 24 avril 2021, en particulier un dialogue sans exclusive avec toutes les parties concernées – y compris le gouvernement d’unité nationale, le comité représentant le Pyidaungsu Hluttaw et les groupes ethniques – et d’autoriser l’accès de l’envoyé spécial de la présidence de l’ASEAN à toutes les parties prenantes. Nous soutenons également pleinement l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies, Noeleen Heyzer, et nous nous félicitons de son étroite coordination avec l’ASEAN. Nous nous faisons l’écho de son appel à des efforts de renforcement de la confiance par toutes les parties prenantes et à des progrès concrets sur le terrain.

 

Compte tenu de l’escalade de la violence en Birmanie une action internationale accrue est nécessaire, conformément à l’embargo sur les armes que l’UE applique déjà à ce pays. Depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021, l’UE a imposé des sanctions ciblées à l’encontre de l’armée birmane, de ses dirigeants et de ses entités. En l’absence d’une évolution rapide de la situation en Birmanie, l’UE est prête à adopter de nouvelles mesures restrictives à l’encontre des personnes responsables de l’affaiblissement de la démocratie et des graves violations des droits de l’homme en Birmanie.

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