Nous vous avions relaté, samedi, l’effondrement d’un immeuble de sept étages dans la station balnéaire de Sihanoukville, au sud du Cambodge. Deux survivants ont été miraculeusement découverts dans les décombres. Les accusations fusent contre la compagnie chinoise qui a construit le bâtiment, dans cette ville considérée comme le bastion des investissements en provenance de l’Empire du milieu. Capitale des casinos chinois, Sihanoukville acceptera-t-elle la multiplication des bâtiments construits sans véritable planification, ni vérification ?
Deux survivants ont été miraculeusement retrouvés lundi dans les décombres d’un immeuble chinois en construction qui s’était effondré samedi au Cambodge, faisant au moins 25 morts, alors que les sauveteurs avaient abandonné tout espoir.
Les secours continuaient lundi 24 juin de dégager des corps de l’immeuble qui s’est effondré samedi au Cambodge, alors que le bilan s’élève à une vingtaine de morts et que l’espoir de trouver des survivants s’amenuise.
Les deux hommes ont été extraits d’un amas de béton et de tiges métalliques, mis sous oxygène et évacués vers des ambulances. Le propriétaire de l’immeuble a été appréhendé par la police cambodgienne.
L’immeuble inachevé de sept étages s’est effondré alors que des dizaines de travailleurs de la construction dormaient chaque nuit au deuxième étage.
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen s’est rendu sur les lieux dimanche soir, de retour du sommet de l’ASEAN à Bangkok. Au moins 24 travailleurs ont été blessés dans l’effondrement.
L’un d’entre eux, Nhor Chandeun, a déclaré que sa femme et lui dormaient quand ils ont entendu un grand bruit et senti le bâtiment vibrer avant de s’effondrer.
Ils ont été emprisonnés pendant 12 heures avant que les sauveteurs ne les trouvent.
Le ministère du travail du gouvernement a déclaré que 30 travailleurs se trouvaient sur le site lorsque le bâtiment s’est effondré, mais Nhor Chandeun a déclaré qu’il y avait entre 55 et 60 personnes à l’intérieur du bâtiment.
Des parents affolés dans un hôpital local ont déclaré qu’une dizaine de personnes seraient toujours ensevelies dans les sols en accordéon du bâtiment.
Au Cambodge, les entreprises de construction chinoises opérant dans le pays sont de plus en plus accusées de bacler leurs chantiers pour augmenter leurs marges.