Les autorités cambodgiennes ont vivement réagi au rapport annuel du Département d’État américain sur la situation des droits de l’homme dans différents pays, dont le Cambodge. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a exprimé sa «vive inquiétude» sur le contenu du document, très sévère pour l’actuel gouvernement.

Selon le ministère cambodgien des affaires étrangères, les États-Unis, sans aucun mandat manifeste donné par l’ONU, assument toujours un rôle prépondérant en critiquant unilatéralement et arbitrairement la situation des droits de l’homme dans d’autres pays.

Le rapport, selon les autorités de Phnom Penh, manque d’objectivité et souffre de graves lacunes en termes d’exactitude des données et de mise à jour des informations.

Suivent plusieurs remarques:

– Premièrement, toute institution des États-Unis souhaitant évaluer le Cambodge ne doit pas perdre de vue l’énorme dette morale que les États-Unis avaient envers le Royaume et ses habitants innocents qui ont subi des bombardements aériens aveugles dans les années 1970.
– Deuxièmement, les États-Unis ne respectent pas le principe selon lequel le leadership en matière de droits de l’homme doit commencer chez soi. Ironiquement, le rapport annuel ne couvre pas ses propres résultats en matière de droits de l’homme, ce qui constitue une dénégation évidente de ses violations des droits de l’homme.
– Troisièmement, le rapport n’a pas adopté une approche impartiale dans son évaluation, en gonflant certains droits par rapport aux autres, en rejetant les particularités nationales et les avancées générales du Royaume dans de vastes domaines des droits de l’homme.

Remerciements à Jean Michel Gallet