Certes, la croissance économique du Cambodge a été soutenue ces dernières années par une forte croissance du crédit. Mais aujourd’hui, l’inquiétude s’installe: alors que la pandémie se prolonge, le Cambodge pourrait devoir faire face à une dette privée croissante.
La Banque mondiale a averti que cette dette privée a “considérablement augmenté” au cours des deux dernières décennies. Le fait que la pandémie pèse encore plus sur elle n’aide pas, bien que les mesures prises ont temporairement écarté les risques d’augmentation de l’endettement.
Au 30 septembre 2020, le Cambodge comptait 270 648 270 648 comptes de prêts d’une valeur d’environ 3,7 milliards de dollars restructuré, les prêts aux petites entreprises constituant le segment le plus important avec 60 %. Il était suivi par les prêts hypothécaires et les finances personnelles, à hauteur de 15 %.
La Banque mondiale a néanmoins constaté que les risques accumulés par un secteur financier surendetté demeurent. “La dette privée a augmenté de manière significative, et les vulnérabilités, y compris le crédit élevé concentration, les risques liés aux prêts aux parties liées, l’absence d’une surveillance fondée sur le risque demeure”
Les données de la Banque nationale du Cambodge (NBC) ont révélé que le ratio crédit/PIB a légèrement augmenté en dessous de 120 % au 31 décembre 2019.
Une dette totale proche de 150% du PIB
La dette totale (dettes extérieure et intérieure), selon la Banque mondiale, s’élevait à 148,4 % du PIB en 2018, contre 58,3 % du PIB en 1997.
Souvent, la dette privée est plus importante que la dette publique, cette dernière s’élevant à quelque 7,6 milliards de dollars, soit 28,5 % du PIB, en juin 2020, ce qui est bien en deçà du seuil de 40 %.
Au Cambodge, la poussée est renforcée par l’augmentation phénoménale des prêts accordés par les institutions de microfinance et les banques commerciales, et les demandes de cartes de crédit.
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