Le cinéaste franco-cambodgien est aujourd’hui l’un des plus avisés gardiens de la mémoire des années terribles du génocide Khmer Rouge. Son dernier livre «La Paix avec les morts» (Ed. Grasset) dit son désir de refermer cette effroyable parenthèse, sans jamais y parvenir. Un cheminement personnel doublé d’un travail de recherche historique et familial. Le cinéaste cherche, au Cambodge, le tombeau de son père tué par la folie de Pol Pot. En compagnie de Christophe Bataille, son éditeur, il redécouvre le Cambodge et les cambodgiens. Une rencontre à la fois littéraire, personnelle, politique et religieuse.
On connaît les films de Rithy Panh. On connaissait aussi son livre sur S21, la sinistre prison de Tuol Sleng, camp d’extermination des Khmers Rouges en plein Phnom Penh.
Le dernier livre du cinéaste franco-cambodgien «La paix avec les morts» dit son désir de refermer cette parenthèse tragique et de s’affranchir, un jour peut être, de ces liens terribles qui le relient au génocide.
A travers un reportage sur les routes cambodgiennes, racontant le quotidien de la génération des cambodgiens d’aujourd’hui, Rithy Panh dresse le portrait d’une mémoire peu à peu digérée par un peuple qui a survécu.
L’oubli guette. La négation aussi. Mais ceci est la preuve que la vie l’emporte toujours. Un grand moment d’histoire au présent.