Dans les camps de réfugiés de Thaïlande où il trouva refuse dans les années 80, Kaing Guek Eav, alias Douch avait embrassé la foi chrétienne et se présentait comme un prêcheur évangéliste. Ses funérailles, le 3 septembre, ont en revanche eu lieu dans la plus pure tradition bouddhiste cambodgienne à la pagode Chak Angre Leu de Phnom Penh.
Le corps de Douch, ancien chef de la prison de Tuol Sleng, a été incinéré à la pagode de Chak Angre le 3 septembre vers 13 heures.
Son corps avait été transporté à la pagode de Chak Angre Leu sous restrictions de sécurité au crématorium.
Il était mort à l’âge de 77 ans à 0h52 la veille après avoir été envoyé aux urgences de l’hôpital de l’amitié khmer-soviétique le mardi 1er septembre.
Des policiers et des gardiens de prison ont strictement gardé la zone de la pagode lors de l’incinération, pour éviter toute protestation et les journalistes.
Des funérailles très différentes de celles de Nuon Chea
Environ 5 parents du défunt, dont vraisemblablement certains de ses 4 enfants, ont assisté à la cérémonie selon l’Agence Khmère de presse.
Ces funérailles étaient bien différentes de celles de Nuon Chea, frère numéro deux, leader des Khmers rouges et condamné pour crimes contre l’humanité, qui est mort en août 2019. La fille de ce dernier avait, lors de ses obsèques publiques, réitéré «l’innocence» de son père, numéro deux du régime du Kampuchea Democratique au pouvoir au Cambodge entre 1975 et 1979.
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