L’Union européenne a dit, vendredi 3 mars, « prendre note avec une vive préoccupation du verdict rendu le 3 mars par le tribunal municipal de Phnom Penh dans l’affaire concernant le chef du parti dissous du sauvetage national du Cambodge, Kem Sokha ». Celui-ci a été condamné à 27 ans de prison après un procès de trois ans, pour des charges liées à son activité politique.
L’Union européenne regrette que le pouvoir judiciaire continue d’être utilisé pour limiter l’espace laissé aux opposants politiques, à la société civile et aux médias indépendants. Cette condamnation exclut de fait Kem Sokha de toute participation à la vie politique et continue donc de priver les citoyens cambodgiens du droit de choisir leurs représentants dans le cadre d’élections ouvertes à tous et crédibles, et restreint encore l’espace politique dans le pays.
L’Union européenne demande une nouvelle fois aux autorités cambodgiennes de libérer immédiatement Kem Sokha, de le rétablir dans ses droits politiques et de créer des conditions propices à la tenue d’élections transparentes et crédibles.