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Cambodge, Phnom Penh : Le Condom Bar, savant mélange des genres

Journaliste : Adrien Le Gal
La source : Gavroche
Date de publication : 16/12/2012
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Inspiré en partie par le restaurant « Cabbages and Condoms » de Bangkok, un médecin philippin propose dans son bar des préservatifs gratuits et des discussions sans tabou.

 

Fumer et boire sont dangereux pour la santé. Le sexe est comme un cognac ou un vin, dans lequel on peut se noyer sans se saouler. ». L’illustration qui accompagne ce slogan est sans ambiguïté : un énorme préservatif coiffant une banane entamée. Nous sommes au « Condom Bar », dans le quartier du marché russe. Le Dr Fil B. Tabayoyong, qui a ouvert cet établissement en octobre 2009, a mis l’accent sur la décoration : un préservatif arc en- ciel, une photo du pénis géant du musée du sexe d’Amsterdam et des dessins anatomiques des appareils reproductifs côtoient une affiche de promotion de la politique « ABC » : A pour « abstinence », B pour « Be Faithfull » et C pour « Condom ». « Ma femme voulait ouvrir un bar, indique le Dr. Tabayoyong, praticien dans une petite clinique privée et membre d’une mission religieuse baptiste philippine. Je lui ai conseillé de ne pas s’investir dans un établissement classique, mais d’avoir une démarche de prévention. »

 

Le concept est simple : des préservatifs gratuits et des discussions sans tabou. « Je rencontre parfois des gens qui ont des problèmes d’érection depuis quinze ans et qui n’en ont jamais parlé, affirme le Dr. Tabayoyong. Dans la société cambodgienne, on ne parle pas ouvertement de sexe. Certains ne savent même pas comment utiliser un préservatif, parce que les ONG se contentent de le leur donner, sans discuter ! » Des jeux de prévention sont organisés épisodiquement : l’un consiste à gonfler des préservatifs, un autre à en dérouler un sur une banane et à mimer une fellation… L’atmosphère bon enfant ouvre la porte à toutes les questions, sur la taille, le goût, la marque et les produits lubrifiants. Le public, lui, est très divers : hommes, femmes, Philippins, Cambodgiens, Africains, touristes, expatriés, homos, hétéros, séropositifs et séronégatifs… Les préservatifs de la marque OK sont distribués gratuitement, d’autres, plus chers, sont en vente. « Il est également possible de s’inscrire pour faire un test VIH gratuit dans la clinique adjacente »{/italic}, indique Fil B. Tabayoyong.

 

Difficile, au vu de la diversité des objectifs, de s’y retrouver : que font, dans un établissement vantant l’usage du préservatif, des affiches « ABC », référence à la politique conservatrice américaine visant à promouvoir l’abstinence et la fidélité au même titre que la contraception ? « J’ai fait cette affiche moi-même pour montrer que toutes les options étaient ouvertes, et que pour les personnes très croyantes ou en couple, il existait d’autres moyens de se protéger », explique le médecin. Les consommations proposées au menu, elles, sont bien classées, avec une pointe d’humour, selon qu’il s’agit d’une « boisson post-coïtale », d’un cocktail « préservatif féminin » ou « anti-rétroviral ».

 

Adresse : Condom Bar : 47, rue 432.

 

ADRIEN LE GAL

 

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