Le 1er mars, dans le cadre des procès collectifs en cours au Cambodge contre des membres de l’opposition, des militants, des sympathisants et des défenseurs des droits de l’homme, le tribunal municipal de Phnom Penh a condamné neuf dirigeants de l’opposition en exil à des peines de 20 à 25 ans de prison, dont Sam Rainsy, régulièrement présent dans les colonnes de Gavroche. Ils ont également été privés de leurs droits politiques de voter et de se présenter aux élections. Un communiqué de l’Union européenne dénonce cet acharnement judiciaire.
Nous reproduisons ici un communiqué du Conseil de l’UE
Le verdict au Cambodge a été prononcé à l’issue de procès rapides menés par contumace. Les accusés n’ont pas été autorisés à revenir dans le pays pour défendre leur cause devant le tribunal, ce qui semble être une violation du droit à un procès équitable, fermement établi par le droit international des droits de l’homme.
Tous les citoyens cambodgiens, quelle que soit leur affiliation politique, devraient se voir garantir le droit à un procès équitable, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et aux droits inscrits dans la Constitution du Cambodge.
Les autorités cambodgiennes doivent respecter l’État de droit et les procédures régulières, et veiller à ce que le droit à la participation politique et les libertés fondamentales soient pleinement respectés, y compris la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
L’Union européenne demande une nouvelle fois aux autorités cambodgiennes d’engager un processus de réconciliation nationale par un dialogue véritable et ouvert à tous.