Est-ce une première victoire du battage médiatique opéré sur le plan international par l’opposant cambodgien en exil Sam Rainsy, qui s’emploie à rentrer au Cambodge où il avait promis d’arriver le 9 novembre ? La libération partielle du leader du parti du sauvetage national du Cambodge Kem Sokha ressemble en tout cas à une tentative des autorités de faire retomber la pression sociale et politique à deux jours de la décision attendue de la Commission européenne sur le maintien, ou non, du statut commercial préférentiel «Tout sauf les armes» pour le royaume.
Le gouvernement du Cambodge a libéré le chef de l’opposition Kem Sokha, assigné à résidence depuis plus de deux ans après sa condamnation et les accusations de trahison portées contre lui. Cet élargissement est toutefois assorti de conditions strictes: Kem Sokha n’est toujours pas autorisé à faire de la politique et à quitter le pays.
50 opposants arrêtés
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a interdit aux politiciens de l’opposition en exil de revenir au Cambodge cette semaine. Preuve de la volonté du gouvernement d’éviter un affrontement majeur, les autorités ont déclaré samedi 9 novembre que M. Rainsy, arrivé en Malaisie, pourrait rentrer sur le territoire, sans préciser s’il sera ou non arrêté. Depuis que Sam Rainsy a annoncé son retour, 50 militants de l’opposition ont été arrêtés alors que la police se massait aux frontières du pays.
Le tribunal municipal de Phnom Penh a déclaré dans un communiqué publié dimanche que M. Sokha pouvait quitter son domicile, mais qu’il ne pouvait ni s’engager dans des activités politiques ni quitter le pays.