Nous publions ici une réaction de Sam Rainsy, leader de l’opposition cambodgienne en exil.
« Je suis consterné par l’assassinat de mon collègue Lim Kimya en plein jour à Bangkok ce 7 janvier 2025.
Comme moi, Lim Kimya a été élu député en 2013 sous la bannière du Cambodia National Rescue Party (CNRP) dont j’étais le président.
Comme moi, Lim Kimya n’a pas renoncé au combat démocratique pour mettre un terme au régime anachronique de Hun Sen qui a fondé une dictature héréditaire au Cambodge et mis notre pays sous coupe réglée.
Comme moi, Lim Kimya avait vécu de longues années en France et détenait la double nationalité franco-cambodgienne.
Comme moi, Lim Kimya, comme tous les militants les plus actifs de l’opposition démocratique, figurait sur la liste noire de Hun Sen qui ne recule devant aucun crime.
Plusieurs dizaines de membres de l’opposition ont été froidement assassinés. J’ai fait moi-même l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat. Deux sbires de Hun Sen vont être jugés prochainement à Paris.
On peut voir la main de Hun Sen derrière l’assassinat de Lim Kimya comme on l’a vue derrière les innombrables crimes politiques au Cambodge restés toujours impunis. Le motif est le même, le mode opératoire également.
Les dictateurs du monde entier recourent de plus en plus à la répression transnationale. Hun Sen a menacé de me tuer ou de me faire enlever sur le sol français. Espérons que les autorités thaïes seront plus coopératives que les autorités cambodgienne pour aider la police française à démasquer les hommes de main de Hun Sen qui opèrent en Thaïlande.
Sam Rainsy »
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