Le journal cambodgien Phnom Penh Post, un des plus anciens du pays en langue anglaise, a annoncé la cessation de la publication de son édition papier à la fin du mois de mars 2024. Une édition numérique se poursuivra, mais le brouillard prévaut sur son futur contenu
Cette décision intervient suite à de graves difficultés financières, aggravées par la pandémie de Covid-19 et la mutation du paysage médiatique vers le numérique.
L’annonce a été faite le 1er mars sur la page Facebook du journal, précisant que « la baisse significative des revenus publicitaires depuis la pandémie et la crise économique qui en a découlé » ainsi que « l’essor des technologies et la large circulation de l’information sur les réseaux sociaux » ont mis l’entreprise en grande difficulté.
Malgré les efforts des actionnaires pour injecter des fonds et diversifier les sources de revenus, le journal n’a pas pu redresser la barre. « C’est avec un profond regret que nos actionnaires ont décidé de cesser la publication du journal, tant en anglais qu’en khmer, à partir du 29 mars 2024 », peut-on lire dans le communiqué.
Fondé en 1992, le Phnom Penh Post était le plus ancien journal anglophone du Cambodge. Il a cependant peiné ces dernières années à s’adapter à l’essor du numérique et à transformer son modèle économique. « C’est un jour triste et un grand dommage de voir l’édition papier fermer », a déclaré Alan Parkhouse, ancien rédacteur en chef du journal, à Voice of America. « Cela faisait un moment que cela se profilait, car le journal n’était pas rentable depuis longtemps. »
Si l’édition papier disparaît, le Phnom Penh Post devrait poursuivre son activité en ligne. Ly Tayseng, PDG et directeur de la publication, a en effet annoncé à l’Associated Press que le journal continuerait à publier du contenu sur internet.
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