Les agriculteurs cambodgiens affichent une grave perte de revenus en raison de la pandémie. Pour aider ces agriculteurs en situation difficile, un groupe de jeunes s’est réuni pour créer Covid Farmer Hacker, un projet qui espère relier les agriculteurs ruraux aux marchés de tout le pays. Le groupe a été formé à la fin du mois de mars par cinq étudiants. Ils gèrent la page Facebook du projet et travaillent sur les moyens de mettre les fruits et légumes des agriculteurs entre les mains des consommateurs.
Nous reproduisons ici des extraits d’un reportage du Phnom Penh Post, dont nous vous recommandons la lecture
Les cinq membres fondateurs de l’équipe – Doung Chandarith, 23 ans ; Rile Piton, 20 ans ; Vang Rattanakmealtey, 20 ans ; Ean Sreyleak, 22 ans et Heng Sotheavy, 21 ans – sont en dernière année d’université ou viennent d’obtenir leur diplôme. Alors qu’ils réfléchissaient à la manière d’aider les agriculteurs vulnérables au niveau de la base, ils sont tombés sur Impact Hub Cambodia, une organisation qui met en relation de jeunes Cambodgiens et leur permet de résoudre des problèmes dans le monde grâce à des initiatives entrepreneuriales.
Légumes et fruits
Sotheavy et Piton expliquent leur démarche: “Comme nous le voyons, de nombreux produits agricoles, y compris des légumes et des fruits, ne se vendent pas pendant le Covid-19. Nous étions tous amis avant et nous nous sommes demandé qui était intéressé et quelle part ils pourraient couvrir”. Ils ont rédigé une proposition . Puis leur projet a vu le jour..
Grâce à eux, les fruits et légumes peuvent être affichés directement en ligne par les agriculteurs qui les récoltent. “Les frontières ont été fermées et même dans le pays, les agriculteurs ne peuvent pas bien vendre. C’est pourquoi nous avons eu l’idée de créer ce projet pour mettre en relation les agriculteurs avec les produits restants sur les marchés locaux et urbains”, explique M. Chandarith.
Protéger les agriculteurs contre les catastrophes
L’équipe de Covid Farmer Hacker souhaite également protéger les produits des agriculteurs contre les catastrophes naturelles et partager les nouvelles techniques agricoles par le biais des médias sociaux. Chandarith, un étudiant en médecine, a décomposé leur mission en trois étapes.
“Maintenant, nous ne transmettons les informations dont nous disposons que via Facebook. Si nous voyons des agriculteurs afficher des photos de leurs produits, nous les partagerons et laisserons les personnes intéressées les contacter directement”. Selon M. Chandarith, les médias sociaux sont le moyen idéal pour susciter un soutien et réaliser ce rève de tout paysan: vendre en direct aux consommateurs !
Remerciements à Jean-Michel Gallet
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