Le monde de l’humanitaire et de l’Église pleure la disparition du Père François Ponchaud, décédé à l’âge de 86 ans. Ce missionnaire français, témoin privilégié des horreurs du régime des Khmers rouges, a consacré sa vie à témoigner et à aider le Cambodge à se relever.
Arrivé au Cambodge en 1965, le Père Ponchaud avait rapidement appris la langue et s’est immergé dans la culture locale. Il a côtoyé la population, partageant son quotidien et célébrant les rites religieux. Mais c’est surtout en tant que témoin du génocide que son nom restera gravé dans l’histoire.
En 1975, alors que les Khmers rouges s’emparaient du pouvoir, le Père Ponchaud a été contraint de quitter le pays. Témoin direct des atrocités commises, il a consacré une grande partie de sa vie à documenter et à dénoncer ces crimes. Son ouvrage, « Le Cambodge année zéro », est devenu une référence incontournable pour comprendre cette période sombre de l’histoire cambodgienne.
Après la chute du régime des Khmers rouges, le Père Ponchaud est retourné au Cambodge pour contribuer activement à la reconstruction du pays. Il s’est particulièrement engagé dans les domaines de l’éducation, de la culture et du développement social. Soucieux de préserver la mémoire de cette période tragique, il a fondé le Centre culturel catholique cambodgien, destiné à transmettre aux nouvelles générations l’histoire et les leçons de ce passé douloureux.
La disparition du Père Ponchaud représente une immense perte pour le Cambodge et pour tous ceux qui œuvrent en faveur de la paix et de la justice. Son héritage perdurera à travers ses écrits et les nombreux projets qu’il a inspirés et initiés.
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