La Première ministre Paetongtarn Shinawatra a minimisé la controverse entre les autorités frontalières de Thaïlande et du Cambodge concernant un groupe de Cambodgiennes chantant leur hymne national dans un ancien temple de la province de Surin.

« Ce n’est rien, » a déclaré la Première ministre le 19 février, en réponse à une vidéo de l’incident qui a suscité l’inquiétude de nombreux Thaïlandais. Paetongtarn Sinawatra a également annoncé qu’elle se rendrait prochainement au Cambodge.

La vidéo, filmée dans le temple du district de Phanom Dong Rak à Surin le 13 février, montre un groupe de 25 femmes cambodgiennes en tenue traditionnelle. Selon une dépêche de l’AFP, elles chantent un hymne national comportant le vers suivant : « Tous les Khmers sont heureux de sacrifier leur vie lorsque la nation est en guerre et verse du sang. »

Le groupe a été arrêté par des soldats thaïlandais, ce qui a conduit un commandant militaire cambodgien à engager une discussion animée avec eux.

Le ministre de la Défense, Phumtham Wechayachai, a précisé le 18 février que le temple khmer du XIe siècle était situé sur le territoire thaïlandais, mais qu’il faisait l’objet d’un différend sur la délimitation de la frontière. Bien que la Thaïlande autorise les Cambodgiens à visiter le temple, elle n’autorise pas les gestes symboliques, tels que le chant d’un hymne national.

Cet incident rappelle le long différend concernant le temple de Preah Vihear, qui dure depuis des décennies et qui a conduit à un bref affrontement militaire en 2008. Cinq ans plus tard, la Cour internationale de justice a statué que les terres situées à l’est, à l’ouest et au sud du temple appartenaient au Cambodge, tandis que celles situées au nord étaient thaïlandaises.

Le 19 février, la Task Force Suranaree a adressé une seconde pétition au commandant de la 4e région militaire au Cambodge pour exprimer son mécontentement face aux actions des Cambodgiens à Surin. Le général de division Somphob Pharawet, commandant de la Task Force Suranaree, a ordonné à ses soldats de se rendre au temple afin d’éviter que des incidents similaires ne se reproduisent à l’avenir.

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