La police cambodgienne va lancer une enquête sur la disparition du militant politique thaïlandais en exil Wanchalerm Satsaksit, qui a été enlevé devant son appartement à Phnom Penh le 4 juin. Le chef de la police nationale thaïlandaise, Pol Gen Chakthip Chaijinda, le commandant de la police de la branche spéciale et le chef du département consulaire vont être auditionnés par la commission des droits de l’homme du parlement thaï.
Le porte-parole de la police cambodgienne a déclaré aujourd’hui que les autorités cambodgiennes ne gardent pas Wanchalerm en détention.
Le vice-Premier ministre thaïlandais Prawit Wongsuwan a déclaré qu’il a chargé le ministère thaïlandais des affaires étrangères de se coordonner avec son homologue cambodgien pour découvrir les circonstances de la disparition.
La pression s’accentue sur le gouvernement thaïlandais, de la part des groupes de défense des droits de l’homme, de la Commission nationale des droits de l’homme (NHRC), des syndicats d’étudiants, d’Amnesty International et des partis d’opposition, pour qu’il enquête sur cet enlèvement.
Le président de la CNDH, Wat Tingsamit, a déclaré hier que l’incident dépassait l’autorité de la CNDH, car il s’est produit en dehors de la Thaïlande, mais la commission a demandé au ministère thaïlandais des affaires étrangères d’examiner l’affaire.
Le porte-parole de la commission des affaires juridiques, de la justice et des droits de l’homme du Parlement thaïlandais, M. Rangsiman Rome, a déclaré qu’ils convoqueraient le chef de la police nationale, Pol Gen Chakthip Chaijinda, le commandant de la police de la branche spéciale et le chef du département consulaire pour témoigner de l’incident.
Les amis et soutiens de Wanchalerm, quant à eux, ont lancé une campagne de hashtag sur Tweeter pour exiger une enquête sur sa disparition et son retour sain et sauf.