L’exil n’a pas suffi à protéger Lim Kimya. Cet ancien député cambodgien de l’opposition a été assassiné de sang-froid, mardi soir, par un motard à Bangkok. Âgé de 73 ans, il a succombé à ses blessures sur les lieux du crime, près du Wat Bowonniwet Vihara.
Les autorités thaïlandaises sont à la recherche d’un homme circulant sur une moto Honda Wave 100 rouge, portant un casque et un sac à dos. D’après les images de surveillance, il aurait tiré à bout portant sur sa victime avant de prendre la fuite.
Lim Kimya, qui détenait également la nationalité française, avait fui le Cambodge après la dissolution du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), dont il était membre. Malgré la possibilité de s’installer durablement en France, il avait choisi de rester engagé dans la lutte pour la démocratie dans son pays natal.
Un assassinat qui interroge
Cet assassinat en plein cœur de Bangkok suscite de nombreuses interrogations. S’agit-il d’un règlement de comptes lié à ses activités politiques ? Ou bien d’une tentative d’intimidation à l’encontre des opposants au régime de Hun Sen ? Les autorités cambodgiennes et thaïlandaises devront mener une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur ce drame.
Un symbole de la répression
La mort de Lim Kimya est un nouveau coup dur pour l’opposition cambodgienne, déjà sévèrement réprimée depuis plusieurs années. Cet assassinat rappelle les risques encourus par ceux qui osent s’opposer au régime en place.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.