Le sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s’est achevé sans aucun accord jeudi 28 février à Hanoï (Vietnam). Motif selon Donald Trump: les États-Unis ont rejeté les demandes nord-coréennes d’allégement des sanctions. Nous reprenons ici les principaux points évoqués dans une très bonne analyse par la BBC. L’original (en anglais) est disponible ici.
« Tout a achoppé sur les sanctions »,a déclaré Donald Trump à la presse à l’issue de son sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui était arrivé voici deux jours en train dans la capitale Vietnamienne.
« La Corée du nord voulait que les sanctions soient entièrement levées et nous ne pouvions pas le faire. »
Les deux hommes étaient censés annoncer des progrès en matière de dénucléarisation.
Ce second sommet entre les deux hommes, après celui de Singapour en juin 2018, se conclut donc par un échec.
La preuve: Donald Trump, plus que jamais dans la ligne de mire de ses opposants et de la presse après le grand déballage contre lui de son ex-avocat Michael Cohen à Washington, n’a pas annoncé de prochaine rencontre avec Kin Jong-un.
Le programme initial de la Maison-Blanche pour la journée avait prévu une « cérémonie de signature de l’accord conjoint » ainsi qu’un déjeuner de travail pour les deux dirigeants, mais les attentes ont été brusquement déçues par l’annulation de l’un et de l’autre.
La Corée du Sud a qualifié de « regrettable » l’interruption des pourparlers, tout en estimant que les dirigeants nord-coréens et américains avaient « réalisé des progrès plus significatifs que jamais auparavant ».
Quels étaient les points de désaccord ?
Selon Donald Trump, Kim Jong-un a fait une offre importante: démanteler l’ensemble du complexe de Yongbyon, le centre de recherche et de production au cœur du programme nucléaire de la Corée du Nord.
Mais en retour, M. Kim souhaitait la levée de toutes les sanctions contre la Corée du Nord, ce que les États-Unis n’étaient pas disposés à offrir.
Il y avait aussi une question sur le réseau d’installations qui s’étendent au-delà de Yongbyon.
Le mois dernier, Stephen Biegun, représentant spécial du département d’État américain pour la Corée du Nord, a déclaré que la Corée du Nord s’était engagée dans des pourparlers préalables au sommet visant à détruire toutes les installations d’enrichissement de plutonium et d’uranium du pays, en s’appuyant sur des mesures américaines non spécifiées.
Yongbyon est la seule source connue de plutonium en Corée du Nord, mais le pays aurait au moins deux autres installations où l’uranium est enrichi.
Le président américain a déclaré que lorsqu’il avait évoqué la question d’une deuxième installation d’enrichissement en dehors de Yongbyon, la délégation nord-coréenne avait été « surprise » par ce que les États-Unis savaient.
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