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Coup d’Etat en Thaïlande : le point sur la situation ce samedi

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 28/05/2014
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Au troisième jour de la prise du pouvoir par la junte militaire, le Général Prayuth, le nouvel homme fort de la dictature, a donné pour priorité d’arrêter la plupart des dirigeants et activistes de l’ancien gouvernement, considérés comme hostiles à la junte, dont l’ex-Premier ministre Yingluck Shinawatra, qui vient de passer sa première nuit dans une caserne de Saraburi.

 

La plupart des ministres et dirigeants du Pheu Thai, l’ex-parti au pouvoir, ont répondu à l’ordre de se présenter devant le NPOMC, le Conseil national de l’Ordre et du maintien de la Paix, qui a pris les commandes du royaume. la plupart ont été mis sous arrêt.

 

Plusieurs leaders des Chemises rouges se cacheraient dans le pays, alors qu’on ne sait pas où est passé l’ex-Premier ministre par intérim Niwatthamrong, qui a échappé au coup de filet de Prayuth.

 

Depuis l’annonce du Coup d’Etat mercredi après-midi, les frontières terrestres avec la Malaisie, la Birmanie et le Cambodge sont contrôlées par les militaires et barrées aux Thaïlandais, afin d’empêcher les personnes recherchées sur une liste qui comporte plus de 150 noms de s’échapper.

 

Difficile de confirmer par contre si Suthep, le leader des manifestations anti-gouvernementales, et Abhisit, du parti Démocrate, son allié, qui se trouvaient à la merci des militaires au moment du coup d’Etat, sont encore détenus, probablement dans le même camp que Yingluck.

 

La plupart des dirigeants du PDRC, à l’origine de la crise politique actuelle, ont été laissés en liberté.

 

Il ne fait cependant aucun doute que cette chasse à l’homme vise principalement les proches de Thaksin, l’ancien Premier ministre évincé lors d’un autre coup d’Etat en 2006.

 

Sur le plan sécuritaire, depuis que le couvre-feu a été instauré partout dans le pays entre 22 heures et 5 heures du matin, aucun incident ou attaques armées contre des militaires ne sont à signaler.

 

Plusieurs centaines de civils se sont réunis pacifiquement à Bangkok hier et aujourd’hui pour dénoncer le coup d’Etat, sans que les soldats ne procèdent à des arrestations.

 

La communauté étrangère n’est pas visée par la junte et les touristes continuent d’entrée et sortir du pays à leur guise aux frontières terrestres. Tous les aéroports fonctionnent normalement.

 

Les passagers devant prendre un vol ou qui débarquent pendant le couvre-feu sont autorisés à circuler pour se rendre à leur hôtel ou à leur domicile.

 

Le maintien du couvre-feu a déjà un impact économique important sur l’ensemble des opérateurs du secteur des loisirs et de la vie nocturne, obligés de fermer avant 22 heures, sans savoir quand le couvre-feu sera levé.

 

Dans le même temps, les annulations de voyage risquent d’enfoncer un peu plus une industrie du tourisme déjà fortement impactée depuis six mois par les troubles politiques. Trente et un pays ont réajusté leur avis de prudence aux voyageurs, tandis que certains comme Hong Kong ou la Malaisie ont préféré recommander de ne pas se rendre en Thaïlande actuellement.

 

Selon les premiers chiffres, l’Office du tourisme thaïlandais (TAT) estime que le royaume perdra en 2014 plus de 2 millions de touristes et a réajusté ses prévisions à 26 millions de visiteurs cette année.

 

Sur le plan étatique, les principaux généraux putschistes des corps armés ont pris le contrôle de l’administration de pays, alors que les tribunaux et le sénat ont été maintenus et attendent des consignes du Conseil national de l’ordre pour connaître leurs attributions.

 

Une manœuvre sans précédent selon les observateurs et qui permettrait au sénat – dont la moitié des membres est nommée et dont le nouveau président avait demandé le départ du gouvernement (renversé depuis) – de désigner un Premier ministre neutre de transition choisi par Prayuth, le général à l’origine du Putsch (ce dernier ayant déclaré ne pas souhaiter prendre le fauteuil).

 

Sur le plan économique, la seule nouvelle annoncée pour le moment est la promesse de Prayuth de trouver des fonds dans les 15 jours à venir pour payer l’ardoise de 80 milliards de bahts aux riziculteurs, somme qui n’avait pas pu être déboursée par le gouvernement intérimaire précédent, la Commission électorale ayant fait obstacle à un emprunt.

 

Une action hautement symbolique sur le plan politique, car la nouvelle sera évidemment reçue avec soulagement dans les campagnes, fief des Chemises rouges et des pro-Thaksin, frustrées d’avoir été trompées par les promesses du gouvernement de Yingluck.

 

Cette dernière s’était maladroitement retrouvée piégée quand, en décembre dernier, elle a voulu confirmer sa légitimité électorale face à la gronde de Bangkok en appelant de nouvelles élections après avoir dissout l’assemblée.

 

Le gouvernement intérimaire, qui s’est retrouvé fasse à ses échéances de paiement des subventions des récoltes de 2013, n’a pas obtenu l’accord de la Commission électorale (les prérogatives d’un gouvernement intérimaire sur le budget de l’Etat étant limitées), accusée par le parti au pouvoir de saborder l’action du gouvernement pour des fins politiques.

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