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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, dans l’isoloir, la dictature du « ressenti »

Date de publication : 25/06/2024
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La politique française est comme la météo. La température ne se mesure plus avec un baromètre. Ce n’est plus une question de degrés. Ce qui compte est le « ressenti ». Macron est détesté parce qu’il est « ressenti » comme un président hors sol, déconnecté, qui a laissé son peuple sur le bas-coté alors qu’il vient de lui redonner le pouvoir de s’exprimer. Le Rassemblement national est dopé par l’envie de « l’essayer », puisque lui seul n’a jamais exercé le pouvoir. Le « ressenti » est devenu la règle. L’essentiel n’est plus de savoir si le pays a besoin de telle ou telle réforme. L’essentiel est que les promesses accréditent l’idée d’un avenir meilleur, où l’on part plus tôt à la retraite et où l’État protecteur, quoi qu’il en coûte, veillera sur votre foyer assailli de factures.

 

Emmanuel Macron ne mérite pas la détestation dont il fait l’objet. Les Suisses, qui l’ont fêté lors de sa visite d’État en novembre 2023, continuent de le trouver plutôt à la hauteur des défis qui s’imposent à la France, y compris chez ceux qui dénoncent ses options libérales et « européistes ». Avant Macron, d’ailleurs, ses prédécesseurs furent aussi voués aux gémonies. A bas Chirac, roi «fainéant». A bas Sarko, président trop agité. A bas Hollande, ce locataire de l’Élysée bien trop normal. Rien de neuf en somme. Le « ressenti » règne en maître.

 

A une différence près: en le convoquant par surprise dans l’isoloir, et en dramatisant sans cesse le propos, y compris en parlant de «guerre civile» possible ce lundi, Emmanuel Macron a tendu au peuple un « miroir » qui ne reflète plus les réalités. Il les déforme. Et donne surtout  l’envie de s’en abstraire.

 

Bonne lecture, et vive le droit de rêver !

(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

 

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1 COMMENTAIRE

  1. La température est normalement enregistrée sous abri. Personne ne vit sous abri ! Et encore moins atomique du moins en France. Un 0 sous abri n’est pas ressenti au vu thermomètre si un mauvais blizzard vous brise les os. Selon les calculs officiels issus d’organismes réputés sérieux et intouchables, les prix, baromètres des préoccupations des Français, seraient en baisse et pour les gouvernants les plus bas d’Europe… Les chaines d’infos en continu abreuvent ces mêmes Français qui s’identifient à ces ribambelles de sondés triés sur le volet de la communication médiatique et les exigences commerciales de la communication de masse. Les réseaux sociaux euphorisants abreuvent les Français de ces impayables micros-trottoirs de ces consommateurs intarissables sur le prix du litre d’essence u pied des distributeurs, celui du riz et des pâtes, des cigarettes surtout qui ont explosé. La France semble être composée de gueux qui ne peuvent plus faire le plein ni nourrir leur famille.
    Les partis eux aussi en manque et sommés de rejoindre cette course à l’échalote de “la France qui tombe”, relayés par les journalistes de la vie quotidienne aidés par des économistes proclamés et de plateaux vous exposent en long et en large la misère noire des Français qui doivent sauter les repas et ne peuvent plus espérer prendre un RDV dans des hôpitaux qui tombent en ruine. Et de passer en revue, au même tamis du “ressenti”, les commissariats, l’école, les tribunaux… Une population confrontée à des fins de mois difficiles “surtout entre le 1er et le 30 du mois”. Les Français seraient inexorablement précipités vers la paupérisation du moins dans leur immense majorité comparée à une minorité qui se gave et saute d’un jet privé dans un autre.
    Dans ces mêmes journaux en continu, on apprend que les queues d’automobiles sur les autoroutes ont battu leur record, que les réservations hôtelières sont complètes jusqu’à plusieurs mois, de même pour les trains et les avions.
    Le constat n’est pas nouveau mais semble avoir atteint un niveau jamais atteint au point qu’une approche et encore moins une décision rationnelle semblent impossibles. Les raisons ? L’émotionnel se substitue à l’explication qui exige du temps et un échange démocratique. La montée de l’individualisme portée à l’incandescence par les réseaux sociaux, l’enfermement dans les bulles informationnelles dites “groupes de discussions” qui sont autant de miroirs spéculaires alimentent la spirale de l’irrationnel et détruisent l’approche raisonnée. La course au “ressenti” de la radicalité, porteuse de “buzz” peut ravager les esprits à la vitesse de l’incendie et, en même temps, satisfaire sa propre gloire médiatique instantanée et éphémère. De même le ressenti n’est pas en reste pour alimenter toutes des nuances du complotisme.
    Les politiques ne sont pas reste, prêts à dégainer leurs tweets incandescents comme des brûlots, prétendant en 140 mots trouver une solution à tout ou à invectiver un adversaire vite transformé en ennemi.
    Les gouvernements et les gouvernants décrédibilisés par leurs discours incontinents et contradictoires et non suivis d’effets parce que paralysés par la crainte de mouvements éruptifs tweetérisés échappant à tout contrôle, n’ont plus de fusibles ni d’amortisseurs. Face aux opinions dont les ressentis sont chauffés à blanc, insaisissables et multiformes, les salves des réseaux sociaux en rajoutent et alimentent la spirale de la “destruction du politique” et du lien civique spécifique qu’il pré-suppose.
    Dans ces conditions, face à la dictature de l’émotion et du “ressenti” et à l’assomption du débat politique tweetérisé et hystérisé, gouverner parait être devenu une mission impossible. Est-ce cela que pointe le Président dans le “risque de guerre civile” ou le risque de s’auto-détruire dans l’instant ?

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