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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, Dionysos et la République, l’autre épreuve olympique

Date de publication : 31/07/2024
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Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, partage sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

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C’est parti pour un été de polémiques. La cérémonie d’ouverture des JO de Paris, suivie en direct par plus d’un milliard de spectateurs, a-t-elle rempli son contrat olympique ? Peut-on y voir un moment de célébration universelle, au-delà de « L’Hymne à l’amour » formidablement chanté par Céline Dion sur la Tour Eiffel, avant que la flamme ne s’envole au-dessus du jardin des Tuileries dans sa vasque aérienne ?

 

J’avoue qu’après un temps de réflexion, et sans rien changer aux notes que nous avons donné à Blick sur ce formidable show fluvial, la question se pose. Dionysos, le dieu grec du Vin et des Vignerons, était peut-être un choix logique pour un pays qui s’enorgueillit des meilleurs crus mondiaux. Mais la présumée confusion avec la Cène – démentie depuis par le CIO – a trop choqué pour n’être pas prise en compte. Idem pour le choix de Marie-Antoinette décapitée, chantant le refrain anti-aristocrates des « sans-culottes » aux fenêtres de la Conciergerie. Le choix de la provocation était assumé. Mais sera-t-il payant à terme, pour une France sponsorisée par les géants du luxe, qui accueille ces jours-ci de nombreuses délégations d’athlètes en provenance de pays monarchiques ?

 

La cérémonie d’ouverture des JO est toujours une vitrine. Celle de Paris, mise en scène par Thomas Jolly, était placée sous le signe de la transgression, de l’audace et de la liberté de vivre et de créer. Avec, comme décors époustouflants, même dans le brouillard pluvieux, Paris, son fleuve et la Tour Eiffel. Une prouesse émaillée de moments forts qui resteront, comme la performance d’Aya Nakamura dansant avec la Garde Républicaine, ou la (longue) procession du cheval d’argent sur la Seine.

 

La France a l’habitude d’étonner, de surprendre, de séduire et de bouleverser ceux qui la fréquentent et l’observent. Jusqu’à les énerver parfois. Ce contrat-là, olympique ou pas, était en tout cas fidèle à sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité !

 

Bonne lecture, avec «L’hymne à l’amour»

(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Notre éditorialiste n’échappe pas à l’unanimisme grégaire qui, on le comprend, garantit la position d’équilibre de Blick. A son œcuménisme. Comme ne pas être taxé de pisse froid ni de grognon ni de rabat-joie ni surtout prendre le risque d’être “extrême-droitisé”. La tiédeur helvète, une neutralité bienveillante propre à ne pas faire fuir les capitaux et surtout les attirer. D’un côté l’affirmation d’une réticence polie et d’un autre côté, une adhésion mais semble t-il réservée aux “décors époustouflants” et l’architecture parisienne dévoilée. Cela permet d’afficher une discrétion courtoise sur le “reste”. Au mieux un en-même tempisme frileux, sorti des plans façon science-po. Marcher sur des œufs. La prudence suisse toute banquière. Rien que de l’eau tiède sans doute puisée dans la seine d’ailleurs fort peu saine. Et un brouillard pluvieux inattendu sans doute imaginé par la créativité et le génie du metteur en scène (j’hésite pour l’orthographe) voulant ajouter à l’ensemble la touche romantique qui sied à Paris (singing in the rain). On ne sait si notre éditorialiste a bu le vin bacchique ou celui du calice. Mais il laisse à penser qu’une forte hésitation le saisit à moins qu’il n’ait trouvé un moyen de mettre son vin préféré dans le calice bu jusqu’à la lie. Le sans-culottisme jusqu’au-boutiste ne semble pas avoir été accueilli favorablement, celui de Phillipe Katerine est passé sous silence. (cachez ce sein que je ne saurais voir). Les prouesses sont notées. La garde républicaine trémoussante (Ah ! que j’aime le militaires, leur moustache et leurs plumet etc) sous la baguette d’une chanteuse en play-back, en duchesse de gérolstein revisitée et wokisée à l’assaut de l’académie française (dja ,dja, djaccadémie) semble avoir provoqué l’émotion de notre éditorialiste. Céline Dion semble surnager dans cet océan de médiocrité qui n’est pas affirmée comme telle, mais en écoutant l”‘hymne à l’amour” on croit toujours entendre Édith Piaf (c’était l’amour, au delà de la mort pour Marcel Cerdan) et pour les moins vieux, Mireille Mathieu. Un pâle copié-collé par une artiste qu’on a sorti de son sommeil. L’original et la copie. Et puis l’universelle Tour-Eiffel captait tous les sens, celle-là elle est impérissable. Sera t-elle supplantée par cet objet incongru tombé du ciel, la vasque ? un objet fétiche à ajouter aux créations de Jeff Koons ? Les anciens et les modernes. Dans son énervement à peine dissimulé il en a oublié la marseillaise qui fût, selon moi, ce qui doit être retenu de cette série de contre-performances. Mais Dieu doit savoir pourquoi avoir perché son interprète sur les toits ? Pour être plus prêt de lui ? Fidèle à la devise républicaine, l’exécution du contrat olympique ? L’éditorialiste devait être pressé de finir son “papier”… Et en Suisse est-on ravi de ce monôme ? Les Suisses sont-ils aussi, selon l’expression de Philippe Muray, dans “homo festivus” des “mutins de panurge “. Un grand salut à Richard Werly qui n’en pense pas moins…

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