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C’est parti pour le bras de fer qui décidera de l’avenir, à court et moyen terme, de l’actuel gouvernement français. L’affaire est simple : entre Michel Barnier, 73 ans, et Marine Le Pen, 56 ans, la question des muscles politiques sera décisive. Si le Rassemblement national le veut, sa force parlementaire peut, à tout moment, lui permettre de faire tomber le Premier ministre, condamné à danser sur un volcan, faute d’une majorité absolue de députés. Mais suffit-il d’être en position de force pour exercer la pression fatale ?
Un bras de fer est aussi une affaire de mental. Celui qui subit, en l’occurrence Michel Barnier, a aussi deux très bonnes cartes en main : d’abord celle du calendrier, au moment où Marine Le Pen entame son procès pour détournement de fonds publics, via l’utilisation frauduleuse d’assistants au Parlement européen. Ensuite l’opinion publique : 11 millions de Français ont voté pour le RN aux législatives des 30 juin et 7 juillet, mais ils veulent avant tout de l’ordre, de la stabilité, et un plus grand soin apporté à leurs problèmes concrets.
Le budget, les juges et la République : tel est l’arrière-plan de ce bras de fer Barnier-Le Pen. La France, avec ses caisses vides, n’a plus de marge de manœuvre autre que fiscale. La justice, en passant au crible les méthodes du RN, va immanquablement obliger le parti à se concentrer avant tout sur les accusations qu’il dément en bloc. La République, avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2027, a besoin de reprendre son souffle coupé par la dissolution. Ce bras de fer là demandera bien plus qu’une poignée de muscles.
Bonne lecture, et gare au K.O sur le ring.
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)
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Je ne crois pas. Il n’y a aucun bras de fer entre Marine Le Pen et le gouvernement. Marine Le Pen a de facto le pouvoir parce qu’elle tient le gouvernement. le Front Populaire ne peut a lui seul renverser le gouvernement. Marine Le Pen est suffisamment responsable pour ne pas commettre la sottise de renverser le gouvernement en s’alliant avec le Front Populaire. La pérennité du gouvernement est assurée et ce sera vraisemblablement un gouvernement réparateur. L’assemblée est élue pour 5 ans, soit jusqu’en 2029. Quel est l’intérêt de l’élection présidentielle ? Pourquoi Marine Le Pen se fatiguerait a faire campagne alors qu’elle a déjà le pouvoir ? Finalement la dissolution a bien atteint don objectif : crever l’abcès et produire un gouvernement stable. L’élection du président de la République n’a plus de sens. D’ailleurs elle n’intéresse personne, à par Cazeneuve et Édouard Philippe. Franchement, est-ce que vous regarderez à la télé le débat de l’entre deux tours entre Cazeneuve et Édouard Philippe ? Nous sortons de la Ve République.
Elle n’intéresse personne ? Outre les deux cités, j’ajoute Marine Le Pen (je lui conseille de changer son nom), Bardella le fils adoptif mais hors clan, Marion, de la famille, elle, Mélenchon, Attal, Wauquier, Darmanin, les candidats perpétuels Bertrand et Bayrou, Faure, Glucksman et, l’appétit venant en mangeant, la rencontre improbable d’un Homme et des circonstances sur une table de dissection (les chants de Maldoror), Michel Barnier lui-même… Et Hollande, Royal, Sarko ? Quant à Macron pourquoi pas à l’issue d’une mystérieuse interprétation certes hardie par le conseil constitutionnel, maître de l’État de droit, de la constitution ? Un 18 brumaire revisité… Tous ne vont pas mal mais un jour ils ne manqueront pas de mourir disait le vieux pour lui-même mais souhaitons leur le plus tard possible…
Vos “prévisions” jusqu” en 2029 supposeraient Barnier candidat à l’élection présidentielle de 2027 ainsi que son succès au regard des résultats obtenus en 2 ans. Barnier muté en candidat est une possibilité mais faible. Pour satisfaire le RN et réduire ses espérances électorales et ses chances d’accéder à la présidence de la république, il faudrait des résultats (ou du moins des intentions et des commencements de résultats), sur les volets sécuritaire et immigration, ce qui est loin d’être acquis. L “État de Droit” ne manquera pas d’être brandi, Le CC, le CE, les juridictions européennes, relayés par médias, feront leur travail…
Un deuxième obstacle, peut être plus dévastateur, est l’impact de la dette et ses effets sociaux délétères (des “gilets jaunes puissance 10) et une explosion de l’insécurité que L’Europe ne peut plus, comme elle l’a fait, différer (politiques de “quatitative easing”, l’Allemagne n’ayant plus les moyens et n’offrant plus les garanties suffisantes (énergie renchérie, exportations vers la Chine en baisse, etc) pour des perfusions financières factices. Une issue incertaine et pas nécessairement en direction d’une “droitisation” assumée, Le Pen élue ou non. Son patronyme risque de constituer un mur infranchissable, la confusion monstrueuse de la fille et du père ne manquera pas d’alimenter l’antiènne d’un “front républicain” renouvelé avec un succès mais non garanti. Une “gauche”, coupée de son cordon ombilical électoraliste LFiste (cela suppose la mort du “front républicain” que les social- démocraties nordiques, ne pouvant ressusciter “Vichy”, ignorent) se “convertisse” aux thèses du RN sur l’immigration et l’insécurité à l’instar de certains pays du nord de l’Europe. La question économique resterait pendante et en l’absence de réduction drastique des dépenses d’un État obèse et inefficace et pas seulement celles générées par une politique migratoire non contrôlée. Cela supposerait aussi un abandon d’une politique sociale dépensière partagées aussi bien à “gauche” qu’à “droite” (à l’exception des populations immigrées pour la frange RN de la droite).
Notre éditorialiste, tiré d’un sommeil de deux semaines, n’évolue t-il pas dans un espace temps révolu ? Un sens minimum de la projection temporelle et de l’anticipation qui ne serait que l’avènement d’un rêve antérieur non achevé me parait accoucher d’un “nouveau souffle”… qu’un rêve prémonitoire, m’a aidé à mettre à jour ; une anticipation vue d’ailleurs, de loin et de haut…
Madame Le Pen rendue aveugle à cause de sa mèche de cheveux errante, a, dans un geste désordonné que tout son groupe à suivi, appuyé sur le bouton de la motion de censure déposée par les LFIstes…
Monsieur Michel B a désormais quitté les enfers de Matignon désormais occupés par l’iconique Lucie, celle qui apporte la lumière sortie de nulle part c’est à dire des ténèbres. Après avoir dit et clamé urbi et orbi que sa légitimité était incontestable elle déclara que le temps de dire avait été remplacé par celui de faire, laissez Lucie faire devint le nouveau mantra. Cette nouvelle Jeanne cuirassée, inspirée par les voix de Donremy, apparut entourée d’un aréopage de choix, celui auquel les voleurs d’élection avaient échappé. Exit Michel retournant chez Lucifer.
Une constellation d’anges et de séraphins entoure la sainte devenue première ministre ; A ses côtés : Clémence Guetté, ministre des finances, des “caisses vides “et la décroissance ; Mathilde Panot, Garde des Sottes ; Raphaël Arnault, ministre de l’intérieur, des élections volées et de la police qui tue ; Manuel Bompard, ministre de la défense ; Sandrine Rousseau, ministre des Hommes déconstruits ; Adrien Quatenens, ministre des femmes battues ; Aymeric Caron, ministre des insectes et de l’écologie ; Sébastien Delogu, ministre de l’éducation nationale ; Louis Boyard, ministre du développement durable et du cannabis ; Danièle Obono ministre chargée de la lutte contre l’antisionisme et l’antisémitisme ; J.L.Mélenchon, ministre des affaires étrangères, et des relations privilégiées avec la Russie, le Hezbollah et l’Iran et grand prêtre de la mémoire bolivarienne ; Sophia Chikirou ministre déléguée chargée des relations privilégiées avec l’État sioniste et l’État palestinien. Les autres postes seraient en voie d’attribution, autant que l’élus insoumis. Les suppléants les remplaceront immédiatement dans l’hémicycle.
La France peut alors reprendre son souffle, la République triomphe, madame Le Pen auréolée de la couronne de lauriers trumpienne, un diadème, que lui auront fabriqué les juges, attend d’être portée au pinacle…