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J’écris ces lignes alors que le débat parlementaire sur l’Ukraine vient de se tenir en France. Et voilà que la droite nationale-populiste montre les dents. « Nous ne pourrons jamais soutenir une chimérique défense européenne », a tonné Marine Le Pen. Un complément parfait du « Macron, on ne mourra pas pour l’Ukraine ! », visible actuellement à Paris sur les affiches des « Patriotes », le parti microscopique de Florian Philippot, son ex-bras droit.
Mourir. C’est bien sûr le verbe qui fait le plus mal. Celui, d’ailleurs, que Donald Trump utilise pour convaincre son électorat qu’il veut avant tout arrêter les souffrances et les destructions à l’est de l’Europe. Et que pour y parvenir, accepter les conditions de paix de Vladimir Poutine et de la puissante Russie se justifie. Trump a renversé la donne. Il est, lui l’ancien promoteur immobilier, jamais gêné pour négocier avec les mafieux de tous bords, le seul capable d’arrêter les combats. Ce sont les Européens qui, par leur mauvaise lecture de la menace russe et de la résistance ukrainienne, veulent selon lui poursuivre la guerre…
« Mourir pour l’Ukraine. » Cette affirmation est simpliste, caricaturale, angoissante. Mais il faut à tout prix y répondre, car elle va miner le débat de ces prochaines semaines si les Européens, Macron en tête, accouchent vraiment d’un plan de paix alternatif à celui de Trump. Le fait est que cette guerre tue. Qu’elle décime un pays. Qu’elle obscurcit l’avenir européen.
Donald Trump ne doit surtout pas être le seul à parler de paix.
Bonne lecture, au cimetière des idées.
(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)
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