Gavroche s’efforce toujours de relater les informations sur la répression du mouvement démocratique en Thaïlande. Il en va de notre crédibilité, et de la liberté d’expression dans le royaume où le président du parlement Chuan Leekpai, vient encore d’encourager ses concitoyens à croire en la démocratie. Nous allons continuer. Parce que la vigilance démocratique est aussi le rôle des médias indépendants.
C’est parce que nous sommes vigilants que nous pouvons écrire que rien n’est comparable, en 2022, entre la répression en vigueur en Thaïlande et au Vietnam. L’ex royaume de Siam est menacé par l’autoritarisme du gouvernement. Lequel s’appuie sur ce pilier de la répression qu’est le délit de lèse majesté. Au Vietnam, le totalitarisme communiste est à l’œuvre. Tous les dissidents sont bâillonnés. La presse est muselée. Et l’opposante numéro un au régime, l’autrice et éditrice Pham Doan Trang est accusée de « fabrication, stockage, diffusion d’informations, de propagande ou de produits qui portent atteinte à la République socialiste du Vietnam », et encourt jusqu’à 20 ans de prison, la peine maximale.
Gardons cette comparaison bien en tête. Ce qui se passe en Thaïlande est préoccupant. Ce qui se passe au Vietnam est, du point de vue des libertés publiques, inacceptable.