D’un coté, une pandémie qui menace de faire plonger le royaume dans la récession, après des mois de fermeture au tourisme et une hausse sans précédent de la pauvreté. De l’autre, le spectacle indécent de la collusion des forces de police avec les forces de l’argent, à travers la soi disant traque du commandant de la province de Nakhon Sawan. Deux blessures. Deux maladies. Mais pour l’heure, le vaccin n’existe que pour la première…
On ne reviendra pas, dans cet éditorial, sur l’histoire de « Joe Ferrari » et la manière dont un officier de police a pu, au vu et au su de toute son administration, accumuler les voitures de luxe et les millions de bahts.
On ne reviendra pas non plus, ici, sur la corruption endémique au sein des forces de sécurité thaïlandaises. On se contentera de comparer.
Quoi de plus dangereux, pour le royaume, que le pandémie de Covid 19 ? Quel mal profond menace de demeurer, au delà des mesures prises ces jours ci ? Contre quel virus la Thaïlande ne pourra jamais être vaccinée ? Laissons nos lecteurs formuler cette réponse.
Gavroche, le nez dans le ruisseau, redoute malheureusement le pire dans cette affaire que les policiers ont transformé en cirque médiatique par la grâce d’une conférence de presse. « Joe Ferrari » est un mal si thaïlandais que personne, en réalité, ne s’étonne de ces pratiques. A quand, un scandale sur l’utilisation frauduleuse des fonds anti-Covid ? En Indonésie déjà, un ministre a été interpellé…et aucun laboratoire n’a jusque-là réussi à produire un bon vaccin contre la corruption.