Les lecteurs de Gavroche qui nous ont reproché d’émettre, dans notre précédent éditorial, un jugement négatif sur les performances françaises dans la crise sanitaire actuelle vont pouvoir s’en donner à cœur joie. Préparez vos critiques, car nous allons en rajouter une couche: impossible, pour qui a atterri ces derniers jours à Charles de Gaulle en provenance d’Asie, de ne pas être en colère contre Air France, et contre les dispositifs sanitaires mis en place. Une foule de passagers souvent pas informés de la nécessité, à l’embarquement, d’avoir un test Covid négatif, des feuilles manuscrites à remplir, des crayons qui ne fonctionnent pas sur des tables sans hôtesses à proximité pour aider les passagers. Ceci alors que la plupart des pays européens proposent depuis belle lurette des formulaires en ligne… Vous voulez continuer ?
Entre trois et quatre heures d’attente, dans un espace de l’aéroport CDG fort propice à la circulation des virus, un personnel de la sécurité civile absolument débordé, des hôtesses d’aéroports de Paris simplement absentes… Oui, tout cela, Gavroche l’a vécu et peut vous le raconter. Honteux. Indigne d’un pays qui, encore une fois, est souvent si prompt à donner des leçons à la planète entière.
Gavroche est un petit français républicain et fier de l’être. Mais quand le spectacle donné par la France est si désolant, notre devoir est de le dire. La France, ces jours-ci, apparait comme un animal épuisé, débordé par cette crise sanitaire sur fond de crise sociale.
La compagnie aérienne qui porte son nom ne vaut guère mieux, vue le manque d’information et d’assistance ambiant. Avant, peut être, une crise économique XXL, commune à l’ensemble du continent européen.
Exagéré ? Partageons nos expériences.
Nous publierons tous vos témoignages qui, espérons le, contrediront nos impressions. Dans l’attente, ayons le courage de reconnaitre nos manquements et de nous montrer lucide. Nos amis asiatiques attendent aussi de nous cette franchise !
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