Les expatriés français non concernés par le coronavirus ont parfois trouvé surprenante l’installation, pendant quatorze jours, des rapatriés de Wuhan dans un camp de vacances de Carry Le Rouet, près de Marseille. Alors que cette quarantaine s’est terminée dimanche, après le départ vendredi de 181 personnes, quelques clarifications s’imposent. Et, surtout, des remerciements doivent être adressées au personnel diplomatique et médical français. C’est la France, rappelons-le, qui a assumé le rapatriement de la plupart des européens de Wuhan, centre de l’industrie automobile en Chine. Un geste qui coûte cher à la collectivité, mais qui honore notre pays et son administration. Alors, chers amis de la communauté française en Asie du sud-est, n’hésitons pas à applaudir et à dire pour une fois: Merci la France !
Gavroche est un petit rebelle qui tombe souvent dans le ruisseau. Gavroche est aussi habitué à vivre de ses propres ressources, à se battre pour garder et augmenter ses lecteurs. Nous ne sommes pas des fervents partisans des aides publiques et nous ne sommes pas en permanence dans les couloirs des ambassades de la région pour demander des subsides. Bref, Gavroche est une (très petite) entreprise consciente que rien ne vaut l’indépendance et le fait de marcher sur ses propres jambes. Nous n’avons donc pas été surpris lorsque des lecteurs nous ont interrogé sur le coût de l’évacuation des Français de Wuhan pour échapper au coronavirus. Oui, tout cela a coûté de l’argent. Payé avec nos impôts. Acceptons le: c’est une réalité.
Honneur national
Mais faut il s’en plaindre ? La réponse est non. C’est l’honneur de la France de prêter assistance à ses ressortissants en difficulté, surtout dans une situation de ce type. Rappelons que, depuis un mois, le flou continue de régner sur la réalité du danger du Coronavirus, rebaptisé Covid 19 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Rappelons aussi qu’à Wuhan, une équipe du consulat Français continue de travailler d’arrache pied, au risque de la santé de ses personnels. Rappelons enfin qu’à travers la région, en Asie du sud est, des consignes ont été données aux ambassades et aux services consulaires pour qu’elles se tiennent prêtes à aider leurs ressortissants. Alors cette fois, oublions nos querelles. Nous questionnons suffisamment nos services diplomatiques pour savoir, quand il le faut, leur rendre hommage. Ce qui s’est passé à Carry Le Rouet l’a montré: les français en danger, face à cette possible pandémie, ne sont pas abandonnés. Tout n’est pas parfait. Mais c’est une réalité. Disons, ensemble, merci à la République !