Nous l’avouons bien volontiers à la rédaction de Gavroche: nous ne savons plus qui croire au sujet de l’épidémie de Coronavirus- Covid 19 sur laquelle l’Organisation Mondiale de la Santé à exprimé ses inquiétudes à plusieurs reprises. Coté pile, un pays comme la Thaïlande, fréquenté par des centaines de milliers de touristes chinois, continue de déclarer moins de 50 cas de personnes infectées, après quelques atermoiements sur les méthodes de détection. Coté face, la France compte aujourd’hui plus de 130 personnes infectées et met en place un dispositif d’urgence hospitalière. Alors ? Notre avis est clair: tourisme et voyages doivent être reconsidérés. Le danger est réel. Acceptons d’y faire face.
Qui peut, dans ces conditions, écarter le pire des scénarios ? Certains de nos lecteurs nous avaient agressé dans leurs courriels au début février lorsque nous évoquions la propagation du virus à partir de Wuhan. Aujourd’hui, les médecins français reconnaissent que les poignées de portes peuvent vous contaminer…Alors ? Notre avis est clair: tourisme et voyages doivent être reconsidérés. Le danger est réel. Acceptons d’y faire face.
Cette réalité est désagréable à écrire et à lire. Des dizaines de millions d’emplois dépendent, en Asie du sud est, de ces deux secteurs économiques. Mais peut on continuer à fermer les yeux et à inciter les voyageurs à prendre l’avion pour des zones potentiellement infectées ?
Gavroche veut poser sereinement la question. Sans panique, mais avec fermeté. L’annonce des cas de contamination en France a de ce point de vue changé la donne. Jusque-là, un certain flou demeurait, cantonné à la Chine. Les mesures de confinement prises par les autorités chinoises rassuraient. Mais maintenant ?
Osons l’écrire: Gavroche continue, dans ses colonnes, de vanter la beauté des sites touristiques des pays de la région. Nous ne comptons pas arrêter. L’Asie du sud-est, nous le savons bien, est l’une des zones les plus hospitalières de la planète, avec laquelle nos liens sont étroits. Mais nous devons aussi reconnaitre que nous faisons face à un dilemme inédit. Vue l’ampleur du risque, et même si cela peut paraitre futile au regard des enjeux mondiaux, chacun au moins doit se poser une simple question avant de monter dans l’avion ou de confirmer sa réservation d’hôtel ou de séjour : mon voyage ou mon séjour peut-il être retardé et différé ?
