Notre lettre hebdomadaire n’est pas seulement une sélection d’informations sur l’Asie du sud-est. Notre volonté, à travers ces nouvelles, est de vous faire mieux comprendre la région. C’est pour cette raison que Gavroche puise, le plus souvent possible, ses racines dans l’histoire. Le passé éclaire le présent. Les événements d’aujourd’hui et de demain sont l’écho d’événements d’hier. Prenez le président Ho Chi Minh, décédé le 2 septembre 1969 et dont le Vietnam vient de fêter le 50ème anniversaire de la mort: son héritage demeure, cultivé par le parti communiste au pouvoir. Prenez le diplomate siamois Kosa Pan, arrivé en France voici 333 ans: la commémoration de son ambassade est la preuve qu’il traça un sillon indélébile…
Kosa Pan incarna l’Asie au seuil de l’Europe alors si éloignée. Il s’agissait, pour l’Ambassadeur du grand roi Naraï, de comprendre quelles étaient les intentions des puissances situées à l’autre bout de la planète. La France, alors, était le royaume le plus puissant au monde. Kosa Pan fut le premier trait d’union.
Bien plus tard, Ho Chi Minh fut un autre trait d’union. Non pas entre les pays, mais entre les peuples. ce révolutionnaire patenté fit lui aussi le voyage en bateau de l’Asie à la France. Il se cacha, mêla plusieurs identités, participa au congrès du parti communiste à Tours en 1920. Ho Chi Minh a forgé l’histoire. L’Asie du sud-est porte sa marque, tout aussi indélébile même si ennemis, au sein même du parti communiste Vietnamien, même s’ils ne tardèrent pas à oublier son enseignement.
Nous voulions, à Gavroche, marquer cette double commémoration d’une façon originale. Or la littérature et l’histoire se rejoignent souvent. C’est donc cette semaine que nous lançons notre premier roman par épisode. « La fille qui aimait les nuages » est l’enfant de cette histoire. Avec nous, mais avec tous vos proches, partagez ce récit tissé d’une main de maitre par Patrice Montagu-Williams !
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