Le sommet de la francophonie de Villers-Cotterêts et de Paris vient de s’achever. Nous l’avons fêté, à Gavroche, en allant rendre visite à la librairie internationale francophone installée du 3 au 6 octobre, au théâtre de la Gaité Lyrique, à Paris. Pour dire vrai, nous étions inquiets. Le succès populaire et commercial allait-il être au rendez-vous, alors que le sommet politique, lui, est largement passé inaperçu dans les médias (sauf sur notre chère chaine francophone TV5 Monde) ? La réponse est heureusement oui. Notre ami Olivier Jeandel, gérant des librairies Carnets d’Asie de Bangkok et Phnom Penh, nous a rassuré sur ce point. Tant mieux ! La francophonie n’est vivante que lorsqu’elle sort des cercles institutionnels pour être brandie par des éditeurs, des libraires, des auteurs et des médias.
La prochaine étape sera le Cambodge, en 2026. Et d’ores et déjà, Gavroche s’y prépare. Amis lecteurs, nous solliciterons régulièrement vos idées, vos envies pour que la Francophonie, ultra-minoritaire en Asie du sud-est, soit brandie avec fierté. La langue française mérite une mobilisation générale car elle est aussi synonyme d’ouverture, de débats et de libertés. Gavroche entend bien, avec son infolettre hebdomadaire (merci à nos lecteurs qui ont demandé l’abandon du terme Newsletter), jouer le rôle d’aiguillon et de tremplin. La Francophonie vivante dans la région, celle qui bouge avec la société, c’est nous, et tous nos amis des médias francophones à qui nos colonnes seront toujours ouvertes !
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Bravo à cette francophonie qui “bouge” (e pur si muove), celle qui brandit, aux côtés de Gavroche, l’intrépide gamin, l’étendard de la langue de la liberté sur toutes les barricades du monde. Une langue de la fraternité. Une franco-phonie davantage encore une franco-philie, un amour de la langue et de sa beauté, celle de “Grand Siècle”, d’Hugo, de Pascal, et de Rabelais. Celle de Rousseau, de Chateaubriand et de René Char, celles de la triade exceptionnelle, Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, celle de Camus, de Mohamed Dib, d’Aimé Césaire, d’Amadou Kourouma et de Georges Schéhadé, loin des intérêts commerciaux dictés par la vente ou par les “cercles institutionnels”, suivez l’œil de notre éditorialiste, peu intéressés et souvent stérilisants, absorbés par leur perpétuation bureaucratique plus ou moins fonctionnarisée.