C’est un fait : la Birmanie est un trou noir sanitaire dont plus personne ne peut prédire l’avenir. La junte militaire au pouvoir, incapable de ramener l’ordre autrement que par la force la plus brutale, laisse sa population à la merci du Covid. Ce qui menace les pays voisins, compte tenu de l’exode massif des populations civiles, en particulier vers la Thaïlande…
La réalité est implacable : le virus surfe sur un pays en proie à la guerre civile, et les Birmans se retrouvent pris en étau, entre les armes des Généraux, le manque cruel d’oxygène et l’absence de vaccins.
En soi, cette situation est la preuve que le coup d’État du 1er février est la pire nouvelle pour ce pays dont le sous sol est gorgé de richesses. L’économie birmane est KO. Le tourisme ne reprendra pas de sitôt. Les dégâts de la pandémie s’annoncent énormes.
Que peut faire, dans ces conditions, le futur envoyé spécial de l’ASEAN ? La réponse apparait malheureusement simple : rien, ou presque. Pour les généraux au pouvoir en Birmanie, l’essentiel est de protéger l’armée et leurs proches. L’avenir, dans ces conditions, rime de plus en plus avec tragédie.