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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Et maintenant, le second tour

Date de publication : 02/07/2024
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Le résultat des élections législatives sera celui du second tour. Dimanche 7 juillet, les électeurs diront s’ils souhaitent que le Rassemblement national ou d’autres forces politiques gouvernent la France.

 

Vu d’Asie, le point positif est que cette ferveur démocratique est en grande forme. Les Français installés dans notre partie du monde, et en particulier ceux qui ont choisi de s’établir en Asie du Sud-Est, ont pu débattre, choisir leurs candidats et voter comme ils l’entendent, par voie électronique ou à l’urne.

 

65,8% de participation, c’est une excellente nouvelle.

 

Gavroche, qui a ouvert ses colonnes à tous les candidats, ne peut que s’en féliciter. Tous ceux qui nous lisent et reçoivent notre newsletter savent que le débat, la vie publique et l’engagement sont l’ADN de notre publication.

 

Et maintenant ? Que dire de ce vote ? En Thaïlande, l’élément nouveau est évidemment la forte poussée du Rassemblement national. Pourquoi ce succès, à l’unisson du vote en métropole ? Nous ouvrons le débat sans le trancher. Il va de soi qu’une partie de la colère, de l’inquiétude et de l’aspiration au changement qui nourrit le vote RN dans le reste du pays a aussi un impact sous nos latitudes.

 

Pour être en contact avec tous les candidats, et pour les avoir interrogés, Gavroche peut en tout cas confirmer leur volonté de représenter au mieux cette si vaste circonscription et les Français qui y vivent. Nous ne pouvons que les encourager à interagir, dans les jours qui viennent, avec nous et avec nos lecteurs.

 

Rendez-vous le 7 juillet. Et bonne chance à tous ceux qui souhaitent nous représenter à l’Assemblée nationale !

 

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2 Commentaires

  1. Gavroche me semble s’interroger sur le succès du RN en Thaïlande mais n’apporte pas de réponse à un constat qui le laisse stupéfait, si je puis dire sans voix. La Thaïlande mais plus précisément des “fiefs” bien délimités. Bangkok, Pattaya, Phuket forment un micro-climat dans lequel s’épanouit une expression électorale se rattachant à un parti explicitement xénophobe mais plus précisément ethniquement ciblée. La concentration de cet électorat dans ces trois archipels électoraux interroge. La situation d’extranéaité de ces électeurs ne permet pas d’expliquer une sociologie électorale si particulière alors qu’elle ne se manifeste pas de manière aussi nette dans les autres régions du pays. Le constat est encore plus net dans les autres pays composant la 11ème circonscription des Français des étrangers. Une plus grande concentration d’électeurs dont il faudrait déterminer les caractéristiques, peut expliquer une concentration plus grande des opinions et leur diffusion éventuellement orchestrée par des “influenceurs” “reconnus” dans un groupe qui s’identifie comme tel, avec une forte composante qui se veut “identitaire”. Des Français, des “vrais”, que l’on doit distinguer du “reste”, mais un “reste” dont la délimitation est problématique. Les électeurs de ces ilots géographiques ne sont pas confrontés à une présence physique d’étrangers stigmatisés pour cet électorat à moins qu’ils n’assimilent la population autochtone aux étrangers en général ? Un ensemble indistinct formant le “reste” ? En quoi une présence touristique forte fournit-elle un carburant à cette expression électorale xénophobe? Doit-on en déduire que l’expression électorale de cette population exprime une forme de racisme à l’endroit de la population locale ?
    L’origine de ce cette population électorale et les circonstances qui l’ont amenée à s’expatrier permet -elle d’expliquer la persistance d’opinions politiques antérieurement formées et ayant été plus ou mois déterminantes dans leur décision d’expatriation ? L’expatriation à t-elle permis une expression décomplexée que l’isolement relatif favoriserait ?
    Autant d’interrogations qu’une étude de sociologie électorale permettrait d’éclaircir. Quels sont les facteurs personnels et collectifs conduisant à l’installation d’une expression électorale enkystée? Le “vote à l’unisson” fourni-il une explication suffisante ? Constitue t-il une forme d’expression signifiant un rattachement à la communauté nationale, d’autant plus fantasmée et exacerbée qu’on en est géographiquement éloigné ? Un “patriotisme” des lointains ? Un vote de rejet de l’équipe dirigeante et de son “chef”, “usés” par le temps et une forme d'”obsolescence” du pouvoir ? Sans doute mais cela ne permet pas d’avancer dans l’explication d’une “incongruité électorale” qui semble représenter une exception. Une exception sur laquelle pourrait, devrait, se pencher une équipe de recherche sur place, IRASEC ou IRD ?

  2. Pourquoi ce succès ? A cause de l’usure de la Ve République. Pour que la Ve République fonctionne normalement, il faut : 1/ un président élu par la majorité des inscrits ; 2/ un gouvernement qui ait la confiance d’une majorité parlementaire. Aucun président n’a jamais eu la majorité des inscrits. En 1965 le président de Gaulle a envisage de renoncer. A défaut de l’une de ces conditions, le gouvernement prend nécessairement la forme d’une “cohabitation”, qui se réduit, au fond a un conflit de personnes. Cette problématique a atteint son paroxysme en 2022. La majorité présidentielle, bien qu’incontestable, est cependant trop faible pour conférer à la fonction l’autorité nécessaire, et la majorité parlementaire n’est que relative. Or il n’y a pas de cohabitation possible entre une majorité présidentielle “relative” et une majorité parlementaire “relative”. Le gouvernement ne peut plus agir qu’en engageant sa responsabilité (art. 49-3). Le “fonctionnement régulier des pouvoirs publics” n’est plus assuré ; le président du Sénat s’en est aperçu et a prévenu le chef de l’État, qui a pris ses responsabilités. Plus qu’un débat d’idées, il s’agit d’une crise constitutionnelle. La dissolution aura pour effet de trancher. Mais on peut d’ores et déjà imaginer que le pouvoir reviendra au parlement, sous le contrôle du président du Sénat. Nous sortons de la Ve République.

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