Le vent tourne pour Pékin en Asie du sud-est. L’heure n’est plus aux folles embrassades. Les Philippines ont abandonné leur projet de renoncer à leur traité d’alliance avec les États-Unis. Le Cambodge ne veut plus donner à la Chine son port en eau profonde proche de Sihanoukville. Le beau projet chinois du collier de perles fait de comptoirs commerciaux et de bases à travers l’Asie a du plomb dans l’aile. Pour combien de temps ?
La Chine n’est pas seulement un partenaire. Pour les pays d’Asie du sud-est, une relation de vassalité s’est instaurée ces dernières années, au fur et à mesure de l’extraordinaire croissance chinoise.
Mais qui peut encore croire qu’il n’y aura pas, demain, de prix à payer pour que Pékin protège les routes commerciales et les échanges ? La question est désormais posée.
Le modèle chinois a du plomb dans l’aile. La question: qui osera s’aventurer sur les traces de Pékin pour tenter de nouer avec les pays de l’ASEAN des relations durables et prospères ? La méfiance de l’Asie du sud-est est la première étape.
Pour l’Europe, l’opportunité ne doit pas être ignorée. La puissance chinoise est aujourd’hui mise à nu.